Il y a quelques jours je fus victime d’une agression verbale et physique dans le cadre de mon travail.
Peut être pas gratuite mais en tout cas disproportionnée au regard de la demande de la personne qui envoya valser mon écran, ma souris, cracha sur ma collègue…..et nous traita de tous les noms possible dans ce genre de cas, et, oh insulte ultime, nous traita de racistes, ajoutant que grâce à nous madame Le Pen passerait aisément.
Au delà des mots, des gestes, cet accès de violence nous a pris de court, ma collègue et moi même, de par sa soudaineté et son extrême violence.
Si nous ne sommes pas blessés, nous nous sommes sentis fortement agressés.
On pourrait croire que ce genre d’incivilité, qui semble devenir monnaie courante dans notre douce France, ce n’est rien, et qu’il est aisé de surmonter ce moment de grande solitude.
Pourtant, les effets stressants de cette altercation vont laisser des traces. Très fortes. Il s’agit d’une blessure de l’intimité, dans ce qu’il y a de plus profondément enfoui en nous.
Le poids des mots écrivait en titre un certain hebdomadaire dont le contenu était largement empli de photos chocs.
Le poids des mots est terrible quand il s’agit de faire mal ou d’humilier, de descendre une personne, de la traiter en non humaine.
L’agressivité est déjà pénible quand elle doit être supportée couramment, quotidiennement.
Mais la violence verbale, dirigée, est choquante.
Et surtout devient une agression physique, car le cerveau doit évacuer cette violence, et cela se fait en tentant de l’évacuer par le corps.
Je comprends pourquoi Hélène Segara se défend :
http://www.ladepeche.fr/article/2013/10/14/1730771-helene-segara-je-suis-malade-depuis-6-mois.html
Le poids des mots : une menace pour la santé !
Le choc des mots : c’est nier être humain quand c’est utilisé à si mauvais escient.
Allons nous laisser faire ?
Une fois encore n’en va t-il pas de notre humanité ?