Une claque. J’ai pris une vraie claque. Quatre, en fait.

Des claques de culture qui font que mon monde ne sera plus jamais le même.

Et je ne l’aurais pas évoqué sans la claque finale de ce vendredi 27 janvier 2023, où j’ai assisté à la disparition sous les eaux d’un Mac Donalds…..

Mais j’y reviendrais.

Pour moi, la culture, c’était le livre, éventuellement la musique (classique de préférence, je n’avais jamais trop approfondi l’impact de certaines musiques ou chanteurs au message chocs, ou sibyllins), la poésie (dont j’étais en dehors de Prévert totalement en dehors de toute sensation ou affection), mais avant tout la peinture, et ces dernières années la sculpture.

Nous sommes rares dans le monde à avoir droit à un ministère de la culture, (bon d’accord 14 ministres de la culture en Europe qui pleurent la marchandisation de l’audiovisuel….) évidence de notre singularité, un vrai bastion, ce ministère protégé tel un blockhaus des atteintes de la société. Et très distant des HLM ou des banlieues. (Heureusement que les banlieues ont leur propres vies et n’attendent guère des mannes du ministère pour vivre et concevoir). J’ai toujours été fasciné par cette distance entre le sommet et la base, qui se retrouve partout en politique, encore plus aujourd’hui sans doute, car la société civile n’oublie pas de pointer du doigt ses désillusions, et son incompréhension (les gilets jaunes éloignés des palais par exemple, ou les squats d’artistes).

Mon rapport à l’activité artistique étant particulièrement distant lui aussi bien que plus primaire (je suis dans l’incapacité absolue, fait très étrange et incompréhensible pour moi-même mais aussi pour tous ceux qui me côtoient de réaliser quoi que ce soit avec mes doigts), je n’avais en dehors de la vision et de l’audition peu ou pas d’affect à l’œuvre, à l’art. Ce qui ne me posait de problèmes que quand je voyais des copains dessiner des bouquets parfaits ou jouer de la guitare à faire chavirer le coeur des filles.

Enfin, la danse en dehors de FlashDance ou Fame, voir Dirty Dancing, c’était très peu pour moi. J’avais été échaudé petit par l’oiseau de feu mis en représentation à l’école maternelle.

Les autres arts, mineurs, ne m’ont jamais captivés.

Et je parlais de quatre chocs culturels, mais il y en a cinq en définitive. Car le dernier ne m’a pas fait forte impression sur le coup, mais en commençant à écrire ce texte il ressort comme une évidence.

Mon monde s’est écroulé, physiquement, mentalement, émotionnellement, et sans doute psychiquement. Fondamentalement, je ne vais pas changer, mes idées seront toujours à peu près les mêmes, mais ma prise de conscience de l’impact de l’art sur nos vies est un choc si traumatisant qu’il en bouleverse tout mon monde.

Ceux qui me connaissent savent que je ne suis guère influençable, que je cultive le moment présent, je suis serein. Apaisé depuis de nombreuses années.

Mais découvrir tout d’un coup que je suis assis sur une bombe approchant à grande vitesse est non seulement foudroyant en termes émotionnels mais encore bouleversant pour l’intellect. C’est très déstabilisant, et complexe à analyser, car j’évoque ici des émotions fortes.

Quand en plus j’apprends que le noyau de la terre vient d’inverser sa rotation d’après les dernières théories….(bon ok il a l’air de faire ça tous les soixante dix ans, donc on s’en fiche un peu en même temps? ).

Pour faire un parallèle démonstratif, mon adhésion à l’écologie reste limité. Parce que :

  • On se moque de nous, il n’y a qu’à voir les filières de recyclage qui ne recycle quasi rien.
  • Ceux qui polluent ne sont pas ceux à qui on demande de faire les efforts
  • Les chiffres sont biaisés, les collectes de tri sélectifs sont très surévaluées statistiquement pour inciter à mieux trier.
  • La consommation continue et augmentera encore puisque la population augmente.
  • La pollution dans le parc naturel des calanques ne sera jamais stoppée car économiquement, les industriels gagneront toujours à ce jour.
  • La déforestation en Amazonie ou en Afrique dépend trop des conditions économiques des habitants. L’agriculture en est la première cause.
  • Les ressources en eau montrent et démontrent la fatuité de certains (comme les masques jetés par terre mais c’est une autre question) qui remplissent leurs piscines ou creusent des puits de plus en plus profond pour leur confort ou détournent des fleuves pour gagner du pouvoir au niveau des Etats.
  • Et puis j’ai envie de voir le monde et de prendre l’avion, j’ai envie que l’on aille explorer l’univers, j’ai envie du progrès, j’ai envie de vivre correctement sans avoir à aller chercher mon eau au puit ou couper du bois (c’est mon idée personnelle je ne demande pas à ce que chacun la partage).
  • Pour moi, la robotisation, l’IA sont une chance. Une chance qui ne sera pas exploitée sauf à produire des jetons de monnaie virtuelle en réchauffant l’Arctique. Alors même que les progrès sont tellement fantastiques que l’on pourrait annihiler la pauvreté et la faim et les maladies en une dizaine d’années. Mais bon, je vais être égoïste, pendant que les malheureux s’entassent sur les trottoirs, en bon occidental, je veux aller au soleil et me baigner dans la mer…Quand les autres se noient dedans en rêvant d’un meilleur avenir.
  • Et enfin, ce n’est pas mon combat. J’en ai d’autres. Qui me prennent tout mon temps. Alors, si vous voulez vous battre pour l’écologie, je dis banco, mais pas avec moi. Et je dis respect à toutes ces personnes qui se battent pour un monde meilleur, en particulier les jeunes (mais aussi les moins jeunes). Quant aux annonces présidentielles…..hier je l’ai vu revenir vers le palais….Une vingtaine de voitures ….(si ce n’est pas lui c’est encore plus inique). La modération, le respect de la planète, pour certains, pas pour tous.

Oui, mais voila….

Voila, voila, voila.

Mes pas m’ont emmené un peu par hasard, mais avec cette idée quand même au sein de la maison du Danemark sur les Champs-Elysées. Je n’aurais pas du. Mais j’y reviens.

Quelques temps avant, j’avais fait la découverte au Petit Palais de deux expositions qui m’avaient beaucoup plus. Entendez moi bien. je ne suis pas influenceur, je ne fais pas de publicité ici. Je parle juste d’un cheminement qui fut, suivant le côté duquel on peut se placer soit très long, lent, soit excessivement rapide, sinon brutal. Mon but est simplement d’évoquer ce choc.

La première de ces expositions, après avoir écumé complètement le Louvre et le musée d’Orsay, en particulier, avec quelques incursion dans les musées de Chirac ou l’institut du monde arabe et divers musées orientaux, ou d’art moderne de province, celui de Dijon en particulier ou du Havre, c’est celle de

Walter Sickert

« Modernité, énigmatique, déstabilisant » écrit la présentation de l’exposition. C’est exactement cela. Et même si tout ne m’a pas plu, c’est la première fois peut être que dans des tableaux, des dessins, je trouve la lumière que je cherchais depuis toujours. Ses portraits sont excessivement expressifs mais jamais les traits ne sont exagérés. La lumière arrive au bon endroit (soulignons aussi celle apportée parfaitement par les talents des éclairagistes, c’est assez rare pour le noter).

Provocation et audace pour des sujets alors refusés par une société anglaise collet montée. Ses nus ne sont pas les derniers à choquer alors même qu’il a réussi à ne peindre que la réalité sans aucun artifice érotisant. Ses sujets de prédilection, les salles de spectacles, montrent surtout le public dans les gradins ou galeries. Une impression étrange et déconcertante. Je n’irais pas plus loin dans la description de son œuvre, très moderne pour l’époque, et de son utilisation différente de la couleur. Mais c’est vraiment la première fois que je me retrouve en phase avec la peinture, un artiste, même si tout ne pouvait pas me plaire.

Jusqu’à présent, je voyais des tableaux, je profitais de certains d’entre eux, en particulier dans l’art moderne qui pouvaient me toucher un petit peu, puis je mélangeais avec les milliers d’autres déjà vus. Sans rien retenir. Sans vrai retentissement.

Walter Sickert je ne connaissais pas (de toutes façons, une autre de mes particularités est d’oublier les noms, les styles, les époques, je ne suis intéressé que par les sensations que provoque l’œuvre vue). Mais je suis transporté par cet artiste précis. C’est la première fois dans ma vie. .

La Joconde,

Leonardo da vinci, la gioconda, 1503-06 circa

je l’ai vue, plusieurs fois, longuement, sans aucun transport. C’est pourtant le chef d’œuvre non?

La vénus de Milo,

The legendary Venus de Milo in the Louvre, 9 February 2014 cropped

ou d’autres statues des grandes salles du Louvre sont déjà pour moi plus parlante. Alors même que ce ne ont que des représentations magnifiées du corps humain. Mais avec quels talents !

Cependant, tout cela ne m’avait jamais trop passionné. Et je préférais de loin continuer à marcher dans Paris. J’ai vu l’atelier de Zadkine, aussi. Trop tourmenté lui, par exemple pour mes gouts.

En parallèle le même jour , au même endroit, j’ai pu voir l’exposition consacrée à

André Devambez

intitulée « vertiges de l’imagination ».

Un artiste complet, oublié, qui joua de la peinture, s’illustra par ses sujets en particulier publicitaires, et fut encore graveur. Empli d’humour, et de poésie, ses illustrations de Gulliver sont superbes et enchantent les enfants, dont votre serviteur.

Ses gravures et dessins lumineux, projettent sur Paris et ses habitants un regard amusé, ironique mais à la grande bonté. Féru des inventions modernes il illustre les journaux d’époque de vues aériennes dessinées magnifiquement cadrées en perspective plongeante, à donner le tournis, même si je ne l’ai pas ressenti.

Témoin de la modernité grouillante, il est aussi capable d’invention et de créativité.

Bref j’ai adoré, c’était attachant, et amusant. Moins prenant peut être que le peintre précédent, mais truculent. Le luxe de détails de ses dessins m’a donné de la joie à simplement les détailler.

Mais cela ce sont des impressions, les miennes, personnelles et qui, comme on le sait aujourd’hui dépendent de ma vie, de ma culture, de mon environnement et de mes interactions, si ce n’est de mon humeur. Ce que je partage ici m’est particulièrement personnel. Pour d’autres personnes, peut être passeront elles au sein de ces expositions sans sourciller ? Tout est possible avec l’Art.

Puis Vendredi je me suis donc arrété devant la maison du Danemark, qui tente d’inscrire la culture de ce pays en France. Sans faire de bruit, avec beaucoup de retenue. Et j’aime cela.

Je susi donc monté au deuxième étage afin de voir cette exposition, ce qui est un bien grand mot.

Dans la salle tournaient une vidéo, un carrousel de diapositives, et trônait un gros ballon rouge ainsi que quelques briques dont j’allais apprendre qu’elles servaient aux poissons.

L’hôtesse m’expliqua agréablement « le Bicolore » cet espace artistique de la maison du Danemark, puis cette exposition d’artistes engagés.

Ce n’est pas la fin du monde, disent les artistes dans l’annonce de leur exposition, mais pour moi, j’en suis renversé.

https://lebicolore.dk/films/there-is-nos-such-thing-as-bad-weather-but-thats-not-the-end-of-the-world-trailer

L’hôtesse m’explique alors que Superlex, ce collectif d’artistes, a commencé par fabriquer avec un ballon du biogaz pour produire de l’énergie, dans un village sans ressources de ce type d’une contrée lointaine, le ballon étant par ailleurs exposé (je vous rassure, nettoyé et sans odeurs), dans une démarche engagée.

Puis elle m’expliqua que le film que j’allais voir était celui d’un Mac Donald reconstitué complètement, que l’eau va complètement immerger et recouvrir.

Enfin, les sculptures que je vis dans la salle sont des habitats à poissons à base de matériaux de maisons. Le collectif milite pour une symbiose entre tous les acteurs terrestres. Son œuvre est quand même mieux expliqué ici :

https://lebicolore.dk/evenements/visites-comment%C3%A9es-de-lexposition-there-is-no-such-thing-as-bad-weather

Après avoir un peu regardé les diapos qui illustrent la poche destinée à convertir les excréments des animaux et humains en biogaz, auxquelles que je n’ai pas vraiment porté intérêt, malgré les possibilités de la démarche, je me suis installé sur un banc rudimentaire devant l’écran projetant un film du Mac Do.

Un Mac Donald reconstitué complètement, avec ses caisses,, ses pubs, ses enseignes, ses frites préparées d’avance, son plan incliné de burgers préparés, ses poubelles, ses banquettes dures et ses tables en bois, des néons, quelques papiers par terre, les sauces en sachet, les pailles, tout, et un gobelet par terre.

Vide, une ambiance étrange, mais rien d’affolant.

Et puis de l’eau commence à passer sous la porte. Beaucoup, qui s’insinue petit à petit et monte assez vite. Vous commencez à comprendre qu’elle ne va pas s’arrêter.

Et c’est le cas, c’est le gobelet qui commence à flotter, puis les papiers par terre. Ensuite l’eau monte et le Personnage si célèbre commence à flotter et à voguer avant de s’effondrer. Puis les poubelles se remplissent. La caméra commence à filmer en immergée.

Les frites commencent à se noyer ou flotter, les hamburgers aussi, les papiers, les pailles sont atteintes. En fin du film, l’enseigne s’éteint dans un éclair, le restaurant continue à se remplir jusqu’à la fin.

L’ambiance devient glauque au long du film, l’eau se trouble, les divers solides et liquides imprègnent la clarté de l’image d’une pellicule trouble.

C’était déroutant, même si j’avais compris dès le début.

Le voir et l’imaginer, deux aspects différents de la même situation.

Sauf que cela m’a choqué. Terriblement. L’hôtesse me l’avait d’ailleurs annoncé. Une partie du Danemark va passer sous l’eau. Tout ne pourra être sauvé. En France aussi d’ailleurs, sans doute. Le Danemark c’est un petit pays, c’est catastrophique.

Voila comment une expression artistique peut vous remuer aux tripes et vous faire prendre conscience d’une réalité.

Il serait peut être temps d’agir ? Même si la montée des eaux parait inéluctable et ne changera pas le monde, elle va changer la vie de grosses populations et en faire mourir beaucoup. Ce seront encore des terres non cultivables par exemple.

Je savais cela. J’ai quand même accès aux informations et à internet et je suis curieux de nature.

Mais le voir, m’immerger dans une réalité même si c’est par un film, un spectacle vivant sans acteurs mais imagé, c’est totalement différent. Et cela m’appartient. Sans doute que d’autres ne réagiront pas aussi violemment ou pas du tout même.

C’est justement tout le propre de l’art, et de la vision de l’artiste.

Jusqu’à présent, l’art, pour moi, était une simple vue de l’esprit. Une élucubration qui pouvait ressembler à la réalité, éventuellement, tels les tableaux impressionnistes, ou les reportages photographiques qui prennent un cliché de la réalité mais pas forcément la réalité (on peut faire dire tellement de choses à une photo particulièrement bien cadrée ou recadrée). Mais jamais je n’aurais pu penser être impacté dans mon moi, mon être, en être atteint aussi fortement.

C’est chose faite. Et dans le cas présent ce n’est pas réjouissant.

En tout cas j’ai compris que l’art avait un impact, pas forcément décelable, mai vrai. et qu’il pouvait être aussi fort que cela.

Je vais être un peu grandiloquent mais je ne crois pouvoir être encore le même maintenant, même si fondamentalement, je ne vais pas changer, ni changer grand chose.

La quatrième exposition est plus lointaine et m’avait moins marquée. il s’agissait de projections de mondes miniatures en allumettes ou matériaux de récupérations, ou la pauvreté, la calamité était bien présente, et ou chacun tentait de survivre par ses propres moyens. A la lumière de cette immersion dans l’eau elle me parle beaucoup plus. Du coup ressurgissent toutes ces personnes devant lesquelles je passe sans m’arrêter, le long des trottoirs. Pour qui l’art n’existe guère, et ou le véritable art est de survivre. Vous voyez que ce Mac Do me reste en travers du gosier ?

Enfin la dernière exposition que je vis récemment c’était « l’encre en mouvement » (Une histoire de la peinture chinoise au XXe siècle). au musée Cernuschi. J’avais apprécié certaines colorations et dessins. Mais je n’avais pas vraiment été possédé. C’est trop loin de ma culture. En rédigeant ce texte aujourd’hui je me suis aperçu que l’art de l’écriture, renouvelé par de jeunes artistes, était aussi un art frappant, percutant. Et que j’étais passé à côté sans m’en rendre compte. Et que les évocations dessinées à l’encre de Chine peuvent avoir un fort impact émotionnel, même simplement ces écrits non traduits qui sont de véritables œuvres d’art, sans conteste.

L’art frappe, s’impose, sait se faire discret, mais impacte.

Vous ne pouvez en sortir indemne, et vous ne pouvez en être dissocié. Une simple église, un monument, le cinéma même ce septième art, sont des impacts sur vos vies.

Une autre exposition, malgré son caractère d’urgence, avec son côté particulier ne m’a pourtant pas impacté de la même façon. Il fallait peut être que je la vois avant cependant pour saisir ce que j’ai trouvé à la maison du Danemark. Il s’agissait d’un voyage photographique sur le fleuve qui sépare le Mexique des Etats Unis, avec tous ses clichés éculés mais aussi sa modernité actuelle. Je n’ai pas vraiment aimé, même si c’est une œuvre importante. (Zoe Leonard Al río/to the River).

Chaque œuvre d’art vous impacte. Mais vous ne vous en rendez pas forcément compte. C’est le propre de l’art. Participer à la vie de tous, agir, ou faire réfléchir. Proposer, suggérer, inventer. Provoquer, ou offrir. Et l’artiste dans sa toute puissance use de on droit divin de créateur pour interagir, car seul, sans spectateur, il n’est rien.

Enfin j’ai fini par ces quelques briques creuses à la maison du Danemark, habitat pour les poissons, qui demain partageront nos maisons en symbiose? le collectif veut y croire ?

Et puis, car il y a eu un et puis.

J’ai rencontré une jeune femme qui venait envoyer son livre de poésies. Des poèmes mignons, des poèmes engagés, des poèmes du coeur, de la vie, poèmes de voyages, et de rencontres, de ruptutes et de découvertes majeures.

La poésie pour moi en dehors de quelques vers très particulier Verlaine et son impair

De la musique avant toute chose, Et pour cela préfère l’impair Plus vague et plus soluble dans l’air, Sans rien en lui qui pèse ou qui pose.

c’était peu important et trop hermétique.

Mais cette jeune femme avec son enthousiasme et son énergie et son espoir de gagner l’un des grands prix de poésie m’a soudain enclin à lire son recueil aux jolis dessins d’accompagnement et aux photos étranges. Et une nouvelle claque m’a surpris, décontenancé, et déstabilisé : la force de ses écrits, et la conviction de ses mots et phrases, ses vers si percutants et poignants, évocateurs d’un ordre humain non linéaire, et certainement pas sclérosé en rond, ou liberté grande de l’Homme passe par des chemins étranges et détournés.

J’ai aimé vraiment. Elle en sera peut pas le prochain Hugo ou Rimbaud, et pourtant elle mériterait sa place parmi les saints de l’écriture.

Et c’est inexplicable ma réaction. Je n’arrive pas à l’analyser. Pourtant la force de ces écrits me transperce et me foudroie.

Le temps n’est qu’un sujet, tout n’est que moment.

Je ne sais pas si je pourrais jamais me remettre de toutes ces émotions.

De la musique dans ces vers, mais quelle musique. Un orchestre symphonique n’y suffirait pas.

Ecrit ce 3 février 2023, texte entamé le 18 janvier 2023.

Une attente forte malgré un pessimisme très français.

A chaque fois que je désespère de la nature humaine, un bol d’air frais me ragaillardi et me laisse à penser que tout n’est pas désespéré.

En France il est de bon temps de se plaindre, et de critiquer (je ne m’en prive pas).

Il est aussi de bon aloi de se plaindre du voisin. Et d’oublier de balayer devant sa porte.

 

Cependant la lecture de certains commentaires dans les forums, la vivacité de l’expression française (et pas seulement culturelle) et enfin le compte rendu du rapport du Commissariat  général à la stratégie et à la  prospective donne à croire à une attente forte en une possible avancée vers une possible relance d’une société bien mal en point.

Et si à la lecture de ce rapport on peut pointer du doigt racisme et ostracisme, et les étrangers déclarés vecteurs de ce qui va mal en France, on y lit aussi l’un des particularismes français : son bon sens.

Et rien que pour cela , je dis quant à moi que je suis fier de la France et fier d’être français. Dans sa diversité culturelle, mais aussi dans sa démocratie que le monde entier nous envie.

Et cela personne ne pourra nous le retirer ou le nier. La révolution de 1789 n’est pas un vain mot, mais coule toujours dans nos gènes, et attire sur nous le regard du monde entier, surpris de nous voir toujours résistants et fiers de notre culture bouillonnante et captivante.

Et je n’ai nulle envie, malgré les difficultés et soucis, d’aller voir ailleurs si le ciel est plus bleu. (bon, un peu plus de soleil, je ne dirais pas non…..mais heureusement nous ne pouvons changer le climat…). Car j’attends, j’espère, je crois peut être pas à un avenir meilleur, mais un avenir que nous aurons construits nous même, ensemble.

http://www.strategie.gouv.fr/blog/wp-content/uploads/2014/02/2014-02-28-Etatdelopinion-quellefrancedans10ans-OK.pdf

 

SOMMES-NOUS PRÊTS À LA RECONSTRUCTION DU MONDE ?

Nous relayons ici un article lu dans la revue OWNI qui nous parait très alarmiste mais fortement réaliste.

SOMMES-NOUS PRÊTS À LA RECONSTRUCTION DU MONDE ?

 

Article publié initialement sur Framablog, avec pour titre initial : “ Nous sommes prêts à participer nous aussi à la reconstruction du monde”

 

 

 

Quand la raison économique prend le dessus sur l’écologie et les voeux pieux de Grenelle.

Je suis furax.

Quand je lis ce genre d’article ou tout est au dessous de tout.

http://haute-normandie.france3.fr/info/le-havre–le-dossier-noir-de-citron-67156579.html

Et je suis triste.

Triste pour Le Havre et sa région qui ne mérite pas ce comportement et cette pollution.

Outré par ce que peut sous entendre ce dossier au niveau financier (pots de vins ????? Mais laissons vaquer la justice, ce n’est qu’une hypothèse).

Déçu parce que les efforts tentés ici et la pour endiguer le flot de déchets arrivant dans notre beau pays par un mouvement écologiquement correct, mais qui ne réussit pas son envol dans la durée.

Honteux de voir que l’argent est toujours le roi et au dessus des lois et règlements.

Scandalisé encore par ce que peuvent subir les agents de l’Etat.

Et enfin, j’ai peur. Peur de l’argent roi, peur pour notre santé, peur pour notre vie.

Mais ou allons nous si nous ne pouvons pas faire confiance?

Qu’est devenu la main serrée, gage d’un contrat liant deux parties de bonne foi?

Notre république se meurt pendant que notre champagne se vend en canettes  ou que le luxe à outrance et les scandales bling bling n’ont jamais autant portés la presse people.

C’est ça la France d’aujourd’hui ?

Vous aussi vous en avez assez ?

Venez en témoigner ici .

Dénonçons tous ces scandales et ces personnages qui sous couvert de marchés publics se portent comme un charme mais en oublient leurs missions, ne sachant compter que leur intérêt bien compris.

Les robots mangeurs d’argent.

Les robots mangeurs d’argent.

En lisant un des billets de Jean Michel BILLAUT sur une grande firme de vente de jouets, je suis arrivé à une question qui me nargue depuis mes lectures et relectures des mondes étonnants emplis de robots d’Asimov.

Je suis donc allé parcourir comme proposé le le blog de Marshall Brain concernant notre avenir proche peuplé de robots (moins de 50 années) et ou l’homme n’aurait plus sa place ou, en tout cas plus de travail.

C’est demain, mais c’est déjà aujourd’hui…..et c’était hier.

Aujourd’hui les chaines de supermarché remplacent les hôtesses de caisse par des machines automatiques….

Demain, le personnel complet pourra être remplacé par des robots humanoïdes qui verront le jour dans les années à venir.

Dans les années 75 commencèrent à apparaître les premiers automates bancaires qui délivraient des billets. Et remplaçaient aux moins deux guichetiers.

Auparavant les premiers robots à peinture avaient vu le jour.

En parallèle l’informatique commençait à poindre le bout du nez.

Les années 80 voient l’apparition des premiers micro ordinateurs…

Aujourd’hui l’informatique médicale robotisée remplace avantageusement la main du chirurgien par aller découper à la cellule près une tumeur quelconque.

Aujourd’hui notre monde change et se transforme. Faut il en avoir peur ?

Oui, car ces changements se font à marche forcée, sans aucun accompagnement social, et surtout sans politique volontariste ou simplement sans politique du tout.

Nous pouvons avoir peur de lendemains qui déchantent, ou des masses de personnes sans emploi regarderont à travers les carreaux les machines occupées aux tâches qu’elles effectuaient naguère.

Des lendemains qui risquent d’être perturbés par toutes ces personnes désœuvrées et au chômage, sans occupation, mais aussi sans réels loisirs, amers.

Des lendemains ou la paix sociale pourrait être compromise et ou la société occidentale devra pleinement décider de ce qu’elle souhaite :

  • gérer les millions de personnes sans emploi et sans ressources, aux portes du désespoir et de la haine de ce progrès prévu seulement pour les « chanceux » et non pour les laissés pour compte du travail et de l’emploi
  • proposer une nouvelle société, une nouvelle vie, un nouvel eldorado à tous, tous les membres de la société, ou les machines ne seront pas des conccurentes, mais seront affectées au service de chacun, et non pas pour la création de profits à court terme, ou chacun pourra enfin bénéficier des progrès humains  et d’une vraie société de loisirs, pas seulement des loisirs immédiats et faciles, mais des loisirs de l’éducation et de la culture, des possibilités offertes à l’esprit humain de se grandir et de s’élever, par la connaissance et la création.

Le monde d’aujourd’hui n’est pas prêt à ces changements.

Pourtant les années qui viennent seront décisives. Ou nous restons dans la logique du profit immédiat et à court terme, afin d’enrichir quelques uns tout en laissant la plus grande partie de la population dans la misère, au risque d’ailleurs à terme de tuer la poule aux oeufs d’or, ou nous cultivons l’espoir et l’esprit d’une société d’avancée et de progrès, ou chacun serait égal à l’autre, et ou les robots feraient partie intégrante de notre vie, de notre société.

Les robots, d’ailleurs, pourront nous demain nous en passer ?

Rien n’est moins sur. La société évolue. Les besoins aussi.

Il n’est qu’à voir  par exemple l’allongement de la durée de la vie et l’augmentation exponentielle de populations vieillissantes, qui ont grand besoin d’aide à domicile assistée.

Ou des besoins en équipement robotiques dans tous les domaines (restauration, nettoyage, assistance, veille,  garde, secours….)

Ce serait aussi idiot de refuser ce progrès social que les auteurs d’anticipation nous prévoient si bien.

A condition de vouloir vraiment le bien humain et non simplement un profit.

A ce propos, les derniers évènements écologiques désastreux n’ont ils aucune signification? Ces désastres ne démontrent ils pas que nous devrions peut être aujourd’hui commencer à réfléchir à notre avenir mondial ?

Allons nous continuer à détruire la planète tout en augmentant le nombre de personnes prélevant ses ressources sur elle ?

Ou allons nous réfléchir à d’autres solutions ?

Les robots ne permettraient ils pas une conquête spatiale sans heurts et sans risques ?

Orwell, revient, ils sont devenus fous !

Goerges Orwell doit être en train de se retourner dans sa tombe.

Jamais il n’aurait pu imaginer que ses prédictions puissent être dépassés.

Le monde qu’il avait prédit et qui nous contrôlera est un monde ou l’individu est contrôlé, voir formé à la naissance pour vivre en conformité avec l’ordre de la puissance étatique, ou les pensées déviantes sont surveillées et éradiquées.

Mais aujourd’hui, on fait mieux; beaucoup mieux. Il est proposé par IBM de prévoir l’avenir. Mais pas n’importe lequel : celui des futurs déviants de la société, les futurs délinquants.

Sur la base d’un simple programme informatique, vos futures actions seront prévisibles et prédites. Il ne restera plus qu’à l’Etat, la société, de vous prendre en charge pour éviter ces déviances.

En pratiquant la lobotomie des futurs éventuels délinquants de la société, le résultat sera marquant et prouvera sans détours le bien fondé du programme sans qu’il soit besoin de le démontrer.

La réussite de ce programme permettra par la suite d’aller plus loin dans le contrôle des actes humains. Jusque ou?

http://www.01net.com/editorial/515494/en-floride-un-logiciel-pour-predire-la-recidive-des-jeunes-delinquants/

Fibre numérique : un futur essai raté faute de moyens ou faute de motivation ?

http://www.itespresso.fr/fibre-a-domicile-larcep-prevoit-un-top-depart-debut-2010-31316.html

Une occasion ratée d’utiliser l’argent public à bon escient.

Utiliser des fonds privés pourquoi pas.

Mais si cela se fait au détriment de certaines populations, en coupant la France en trois territoires (dense, moyen, et faible), en faisant porter l’offre privée sur les réseaux porteurs de possibilité de profits donc sur l’espace dense (les grosses agglomérations) et en laisssant le secteur faible aux pouvoirs publics, on continue dans une avancée de la France à plusierus vitesses, en continuant à nouveau la ségrégation des populations, en refusant une connexion globale au village planétaire .

C’est pourtant la seule solution viable d’une société actuellement à deux ou trois vitesses (schmatiquement : riches; classes moyennes, et pauvres ou laissés pour compte).

Non seulement ce nouveau réseau doit permmettre la création de richesses, créér de l’emploi productif, être un investissement rentable, mais il doit aussi rapprocher les hommes et les femmes, donner une chance à tout un chacun grace aux nouvelles technologies, comme par exemple la formation à son rythme, la télévision à la demande, la lecture audio visuelle pour laquelle les outils sont encore balbutiants mais prometteurs.

C’est aussi le gage à terme d’économies de transports par exemple avec la vidéo conférence, le télétravail, le développeemnt associatif….

Une réforme de la société est en marche. Elle se fera de toutes façons; Mais si nosu ne prenons pas le taureau par les cornes, si nous n’équipons pas le territoire comme lesPTT le irent pour le téléphone, gageons que nosu perdrons notre avenir, notre société, rattrappée et mangée, absorbée par des Etats déja équipés et en avance, et ce malgré notre désir de préservation de notre identité.

Ne ratons pas ce futur possible. Exploitons le, au contraire, approprions le nous.

Mise à jour du 14 octobre 2009 : malheureusement nous allons rater ce virage : voir le commentaire de Mr Jean Michel Billaut

Riches, pauvres, même combat ?

A l’heure ou l’on apprend que un français et un belge  se partageraient le lot de 75 millions de l’euro million de vendredi et ou le gros lot de la loterie italienne n’est toujours pas tombé, on tombe des nues quant au comentaire par le ministre de l’économie et des finances concernant l’écart en augmentation entre riches et pauvres.

En effet, d’après la réponse au sénateur Roland Courteau, cet écart n’est pas si grand, diminuerait même, et la différence serait due aux différents systèmes de calculs utilisés par l’INSEE.

Les déshérités de la république peuvent être amers; surtout que réaliste, le ministre ne nous rappelle pas moins cependant les promesses d’augmentations de certaines allocations pour amenuiser ces différences.

Pourtant, la consomation chute (sauf les voitures, grace aux primes d’aide à la casse), les vacances ne sont pas prises, et le panier moyen des ménages augmente en cout et diminue en quantité.

Pourtant une France à trois vitesses deux vitesses se met en place, avec ses désordres sociaux qui s’ensuivent du fait de l’insécurité, de la misère, de la ségrégation, et de la peur de l’avenir, voire du non avenir qui arrive pour beaucoup.

Vivre avec 456 euros est impossible aujourd’hui. En dessous de 880 euros on est en plein dans la pauvreté.

Nous avons donc

  • les riches,
  • une classe moyenne en extinction
  • et une nouvelle classe pauvre émigrée récente, souvent illégalement venue ramasser les miettes de nos pubelles pleines.

Il fut un temps pas si ancien ou nous accueillions pour fabriquer nos routes et nos autoroutes une population venue de nos anciennes colonies, attirée par un monde meilleur.

Nous avons complètement raté leur intégration.

Ce brulôt social ne pourra se satisfaire très longtemps de statistiques étatiques sans exiger un mieux être social.

Il est urgent, je le répète à nouveau, de penser un projet de société, offrir une perspective d’avenir à une population qui attend des signes forts de l’exécutif.

Un projet de société qui accepte les différences.

Que deviennent par exemple les travailleurs des années 60, population particulièrement touchée par le dépaysement, pour qui la retraite, après une vie de travail en France, aurait du être le retour au pays. Pas vraiment français, étrangers dans leur propre pays.

Si nous n’arrivons pas à une intégration dans un projet commun, plus large encore que la France, au minimum basé sur une Europe élargie au bassin méditérannéen et à l’Afrique noire, nous risquons d’éclater, dans un premier temps, mettant fin à la cohésion voulue par Charlemagne et Napoléon (encore qu’ils ne furent des exemples parfaits); puis arrivera le morcellement et le retour à la barbarie.

Déja se profile depuis quelques années le culte des petits chefs, le retour à un intégrisme religieux particulièrement stupéfiant dans notre République (quelle que soit la religion, particulièrement musulmane et catholique), l’apparition de sectes apocalyptiques  pour qui le jugement dernier est pour demain.

La montée de certains intégrismes, la fureur déclenchée par des symboles amène à prendre peur et à vouloir tenter de se protéger; l’ambiance de danger soulevée par le terrorisme mondial présume de nouveaux dangers pour la vie, et pour une société actuellement policée.

S’y rajoute en vrac la montée de divers mouvements altermondialistes, sous couvert d’écologie, la peur de la disparition de notre monde due à la pollution, les divers secteurs en guerre dans le monde pour des raisons souvent curieuses et certainement pas justifiées, provoquant génocide, famine, misère…l’essor de nouvelles maladies alarmantes, les possibilités accrues d’attentats terroristes bactériologiques.

Une longue liste pourrait être élaborée des diverses peurs et inquiétudes de notre monde actuel.

Ce n’est pas en proposant des jeux et du pain que l’on fournira une solution de facilité. La crise est la, les peurs sont réelles.

Espérons que nous réagirons mieux que la Grèce antique ou Rome…..

Ces civiliations que nous admirions, mais qui batirent leur prospérité sur l’esclavage….

Réduire les dépenses publiques ?

Dans une interview accordée à LCI, Mr TRICHET ( président de la Banque centrale européenne (BCE)) a exhorté la France en particulier, ainsi que les autres pays de la zone euro a réduire leurs dépenses, afin de ne pas porter atteinte à la confiance des citoyens.

Nous sommes, dois je le rappeler depuis la première crise pétrolière, et malgré diverses politiques économiques visant à rétablir notre pays, en récession.

Les mesures d’économie, les plans de réduction des budgets se succèdent sans discontinuer, alors que l’on nous annonce le probable effondrement de notre système de soins, ainsi que celui de nos retraites dans un avenir très proche.

La  dette atteindrait 77% du PIB !

Chiffre énorme, mais qui ne signifie pas grand chose.

Or le fait que nous dépassons du double (8%du pib) le déficit public autorisé par le pacte de stabilité européen, ce qui nous met bien évidemment dans les mauvais élèves de l’Europe, le poids de la dette n’est qu’un élément à prendre en compte parmi divers facteurs aussi importants.

Un Etat ne se conduit pas comme un ménage. Son budget ne dépend pas forcément des économies réalisées. Un bas de laine n’est pas forcément gage de bonne santé.

Or depuis 1973, et plus particulièrement les années 1980, le budget de l’Etat français est en déficit constant.

Cela ne serait rien, si la croissance économique pouvait nous permettre d’augurer de vraies recettes; il n’en sera rien pour les prochaines années. Et très probablement plus jamais. Sauf à prévoir une nouvelle expansion, du type « new deal » américain. Ou une découverte si improbable qui permettrait de ne plus payer l’énergie (encore qu’en ce cas, le chômage atteindrait des proportions plus que considérables…).

La réalité est la suivante : nous sommes en cessation de paiement dans un avenir très proche, ou en banqueroute, si l’on préfère.¢

Quelles sont les solutions qui s’offrent ?

Écouter Mr Trichet ?

Il y en a assez de ces plans d’économies mal ficelés, de ces dépenses parallèles qui augmentent plus vite que les économies. De plus, nous sommes loin du compte aujourd’hui. Si cela était peut être possible hier, cela ne l’est plus depuis 1975 et la création des ANPE, qui deviennent aujourd’hui les pôles pour l’emploi, complètement dépassés à ce jour et pour lesquels il va falloir dépenser sans compter pour faire face à l’afflux des futurs nouveaux chômeurs.

Continuer à fabriquer de nouvelles mesures d’économie, en ne remplaçant pas les fonctionnaires ou les salariés ?

Une simple goutte d’eau dans un déficit abyssal. Qui de plus apporte un mauvais service, heurte les populations inquiètes de l’avenir, et provoque mécontentements, créé les tensions que nous connaissons actuellement économiquement, et socialement.

Emprunter pour créer des facteurs de croissance (à condition que l’argent soit effectivement utilisé dans des constructions utiles et porteuses de bénéfice, ce que ne serait pas la rénovation de l’Elysée par exemple, pourtant nécessaire)?

Cela prouve simplement qu’il y a de l’argent, peut être pas aux endroits voulus, ou nécessaire mais…

Cela me rappelle les différents emprunts de l’Etat français, qui nous ont coutés souvent si chers et ont permis la naissance de l’augmentation facile des impôts indirects….

Ce n’est pas la solution; cependant c’est un phénomène à ne pas négliger.

Mais quand EDF emprunte pour demander dans le même temps une augmentation de 20% de ses tarifs….

Que nous reste-il ?

J’ai émis sur ces différentes pages, quelques propositions.

Nous n’avons pas le choix et nous devons parier sur l’avenir.

Deux axes sont à explorer :

  • Créer de la richesse avec par exemple, la recherche et le tourisme, qui sont nos deux fleurons.

Nous avons la chance d’avoir un pays magnifique, une notoriété mondiale. Exploitons la pour d’une part, offrir aux touristes des séjours remarquables et merveilleux, qui nous permettrons de créer de l’emploi.

Dans le même temps, cette notoriété, utilisons la pour promouvoir nos centres de recherches, nos savants, et faire venir le gratin de la recherche mondiale, à des conditions avantageuses que même les américains devront nous envier.

Nous devons, cependant, être capables d’accueillir ces étrangers, afin qu’ils se sentent bien et désirent rester chez nous. Un plan d’apprentissage des langues et de l’accueil, du service, doit être mis en place, à grande échelle.

A quoi servent les études d’aujourd’hui, si nous ne pouvons pas échanger avec le reste du monde et restons dans notre monde franco-français ou francophone (qui se réduit comme une peau de chagrin)?

Promouvoir nos ressources, nos richesses, afin de les vendre dans le monde entier. Nos derniers fleurons étaient par exemple l’aéronautique : de magnifiques réalisations, de retentissants échecs commerciaux.Nous ne pouvons nous permettre de voir se reproduire ce genre de dépenses inconsidérées qui nuisent à notre image, gaspillent nos ressources, et fabriquent de la misère.

Certaines pistes commencent à être exploitées : l’INA qui permet de proposer un catalogue de publications audio visuelles extrêmement important grâce à une mise en ligne pertinente, moyennant finances.

Mais est il normal de voir Google s’insérer dans nos bibliothèques, alors même que nous avons Gallica ?

La libre concurrence nous en avons vu les méfaits avec l’Ami, l’environnement détruit ou pollués

  • Mais tout cela est bien beau, ce n’est pas suffisant. Nous pouvons, nous devons être force de proposition. Nous devons nous mettre sans tarder à ériger le monde de demain, le monde de nos enfants. Il n’est pas acceptable que des millions, voire des milliards de personnes vivent en dehors des éléments qui composent notre vie occidentale industrialisée comprenant entre autre l’hygiène, l’eau potable, l’alimentation et la santé.

Il est de notre devoir, de notre responsabilité d’hommes et de femmes de faire enfin fi des finances et partager équitablement les ressources qui nous appartiennent en commun.

Il n’est pas normal d’accepter que certaines régions ou monuments deviennent patrimoine commun de l’humanité, quand des personnes meurent de faim ou de maladie.

Nous avons un changement de mentalité terrible à assumer.

Nous avons besoin d’expliquer, de proposer et de convaincre. C’est un challenge, mais un challenge vital.

Sinon, demain, c’est à dire dans les prochaines années, notre monde éclatera, et nos petites vies tranquilles n’auront plus vraiment de prix….

Prospérité demain; sur quelles fondations ?

La prospérité de demain est sur les rails : les moyens mis en place par le gouvernement français, accompagné par ses alliés européens permet de prévoir un nouveau monde prospère, actif et dynamique, dont nous n’aurons pas à rougir quand nous le présenterons aux générations futures.

Est ce bien sur ? C’est en tout cas le discours tenu par

François Fillon qui appelle à « bâtir les fondations de la prospérité de demain » sur son blog.

Et de vanter la qualité du travail professionnel des salariés, la grandeur du capitalisme paternaliste, et la motivation de tous et de tout un chacun.

Pour cela :

« Notre pays doit répondre aux questions que la crise rend plus pressantes que jamais.
Quel pays voulons-nous laisser à nos enfants ?
Quels secteurs feront demain la prospérité de notre économie ?
Quelle solidarité voulons-nous entre les générations ?
Quelles conséquences nos choix actuels entraînent-ils pour les générations futures ?
Quelles contraintes sommes-nous prêts à consentir pour préserver notre environnement ?
Il faut – c’est notre responsabilité – maintenant identifier les priorités stratégiques des vingt prochaines années. »

« Il faut que nous soyons aussi capables de progresser dans la formation, dans la recherche, dans l’innovation, si nous voulons tenir notre rang dans la compétition mondiale. »

Et cela passe par les pôles de compétitivité, mais des pôles méritants et prometteurs; donc une recherche sériée et non tous azimuts, grâce à une culture qui récompenserait le mérite.

Et voila comment d’une politique ambitieuse, déjà développée sur ce blog on amerrit rapidement vers une politique de développement parcimonieuse, élitiste, centrée sur quelques idées politiques et sociales attirantes pour certains, mais sans aucune planification réelle, sans aucune ouverture d’esprit, et sans aucune réalisation concrète.

Le clou est enfoncé, profondément :

« Il faut que la mise en oeuvre des priorités des années à venir se décline à travers la politique des pôles de compétitivité, ce qui nécessite naturellement que ne soient aidés que les pôles de compétitivité qui le méritent. Il faut que notre pays s’habitue à cette culture de la compétition, de l’évaluation et rompe avec cet égalitarisme qui conduit à aider tout le monde, au motif que, naturellement, tous les territoires ont besoin du soutien public, mais qui conduit à gaspiller des moyens publics qui seraient si nécessaires pour permettre d’alimenter la croissance de l’économie nationale. »

Cela augure mal, très mal, de la réussite….

Mais quel va donc être ce nouvel avenir que l’on nous promet, sinon un avenir de compétition extrême, ou chacun devra se battre pour gagner son bifteck (cela fait un moment que je n’ai pu m’en offrir, d’ailleurs!), et éliminer toute trace de sociabilité, d’échange, d’amitié, de relation, de complaisance ou de partage.

Ce n’est pas la solution; ce n’est pas ce choix qui devrait être la norme.

« En réalité, la crise consacre l’essoufflement de tout un modèle de production et elle nous met au défi d’inventer de nouveaux rapports sociaux et de nouveaux systèmes de production. Dans les deux cas, il s’agit de remettre l’homme au centre de l’activité économique. »

C’est tellement évident et logique. Et pourtant actuellement, on essaie depuis 1973 d’enlever l’homme de l’outil de production en le remplaçant par des machines.

  • On veut soutenir l’emploi des jeunes, mais il n’y a pas de travail.
  • On veut redonner du travail aux aînés, mais ou en trouver ?

Pour cela est lancé le modèle vert, déjà mis au goût du jour par le Grenelle de l’environnement. C’est la nouvelle panacée, le nouvel Eldorado, la vache sacrée du futur développement de notre pays.

C’est vrai que les autres, « nos partenaires », vont nous laisser faire sans aucun problème, nous regarder en attendant.

Et puis quoi encore ? Pourquoi nous leurrer ? Nous sommes en train de préparer les mêmes erreurs que lors de la « bulle internet », qui n’est pourtant pas si lointaine, et dont les dégâts ne sont pas terminés.

Il n’y aura pas de place pour tout le monde; à nous de prendre le taureau par les cornes, et de nous lancer dans l’aventure. Mais pour cela il faut des biscuits. La recherche et le développement dans ces domaines ou celui de la santé (autre corne d’abondance qui en fait saliver d’envie beaucoup) impose de poser sur la table des sommes colossales, des investissements énormes, dont le retour n’est absolument pas assuré.

Nous avons des défis à relever; et celui de la recherche est le principal.

« Cette crise, elle nous défie collectivement. Nous avons le devoir de l’affronter en restant unis.  Nous avons le devoir de résister à la fatalité. Nous devons avoir la volonté aussi de nous battre ensemble pour offrir à nos enfants un monde meilleur.« 

Quel monde meilleur ? Un monde ou chacun devra assurer seul son avenir, sans solidarité, sans accompagnement, sans aide, comme avant la première guerre mondiale ?

Le meilleur des mondes ? Avec obligation de se reformer, tout au long de la vie ?

Le meilleur des mondes, avec l’obligation de se déplacer ? (ce qui est une hérésire écologique, économique, sociale).

Le meilleur des mondes ou seuls les riches pourront vivre, manger et se soigner ? le capitalisme paternaliste dans toute sa splendeur ?

Le meilleur des mondes, il est déja la, dans ses foules lobotomisées par la télévision, la mal bouffe américaine, et l’ingérence de l’Etat dans les nouveaux moyens de communication.

Il y a des solutions, déja développées dans ce blog, dont certaines semblent avoir été reprises en partie d’ailleurs…

Pourtant, on reprend les erreurs du passé, on fiance sans trop savoir quoi (en trois mois seulement) un projet à moyen -long terme, qui du temps du plan aurait mis cinq années de gestation au moins.

Les erreurs du passé sont pourtant formatrices. Les moyens à mettre en eouvre, les systèmes qui marchent existent. Le modèle américain a permis le financement de l’actuel World Wide Web, gràce à une politique des pouvoirs publics américains croyant dans la recherche.

Si les pôles de compétitivité sont une bonne chose, encore faut il permettre à tous les chercheurs, tous les gens qui cherchent, créent, inventent, lancent des idées, des concepts de pouvoir :

  1. de pouvoir apporter leurs idées
  2. participer à leur mise en application
  3. assurer leur qualité de vie

Il est irréalisable et surtout inconcevable de tout miser sur un ou deux projets phares de la recherche comme la voiture électrique eou les énergies vertes.

Evidemment, ces deux projets sont importants. Evidemment, ils peuvent rapporter de l’argent, et nourrir notre économie.

Encore qu’à ce sujet il serait opportun de mieux comprendre les tenants et aboutissants de certains carburants verts, dont on ne sait trop leur utilité (sinon gaspiller de l’eau et des terres agricoles), ou leur réelle capacité à économiser le pétrole.

« Le Centre d’analyse stratégique imagine la société numérique de 2025« 

« En 2025, les Français, lassés de l’insécurité régnant sur Internet, bouderont le réseau. A moins que, mus par une culture éco-citoyenne s’appuyant sur les TIC, ils embrassent largement la sphère du numérique et en font une part essentielle de la croissance. »

C’est ce qui ressort d’un rapport consultable ici qui propose 6 leviers d’actions sur lesquels le gouvernement devrait s’appuyer, sans forcément les reprendre tous à son compte.

« L’avenir n’étant que le fruit de politiques publiques et d’efforts de gouvernance, c’est sur ces deux voies que doivent s’orienter les pouvoirs publics pour tendre vers le scenario le plus optimiste élaboré par le Centre d’analyse stratégique. »

C’est cela qui doit être fait. Tout en donnant les coudées franches à une politique de recherche ambitieuse, non centrée sur quelques points décidés en haut lieu, mais sur une recherche fondamentale remise au gout du jour.

Tristement célèbre, comment fut créée la bombe atomique? Ou la navette spatiale?

Intervenants de tous bords, multiples sociétés, et hommes décidés et ambitieux.

Notre pays a développé une politique aéronautique que le monde entier nousenvie. l’échec commercial du concorde n’en est pas moins pour l’époque une prouesse technologique extraordianire.

Cela a été rendu possible, en son temps, dans un monde ou personne, sauf quelques visionnaires, ne pouvait imaginer voir un plus lourd que l’air voler.

Cela a été rendu possible par des hommes courageux, fiers, aventuriers, ambitieux, visionnaires, rêveurs et croyant à leur idées; Certains se sont écrasés au sol, ruinés, défaits ou morts. D’autres ont vu leur mérites récompensées.

Si l’on avait suivi Pierre et Marie Curie, aujourd’hui leur bourse de recherche ne serait pas renouvelée. Que n’aurions nous pas perdu !!!

Donnons nous les moyens, attirons les rêveurs, les imaginatifs, les chercheurs de tous poils.

De cela sortira un pays grandiose, un nouveau siècle des lumières, un pays dont nos enfants pourront être fiers…

Je suggère de plus plusieurs axes de recherche urgents :

  1. les déchets radioactifs : assurer leur traitement et leur éliminiation définitive
  2. la pollution
  3. l’eau
  4. le remplacement du pétrole
  5. la recherche médicale