Monsieur le président je vous fais une lettre que vous lirez peut être….

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Monsieur le président

 

Ecoutez ces français de jaune vêtus lancer leur ire dans la rue et leurs désillusions. Vous êtes de ce pays le premier des français que nous avons élu, par le jeu de la démocratie ; les écouter vous devriez.

Regardez cette nation se lever et redresser la tête, fière et glorieuse de cette marée jaune qui envahit les rues et les autoroutes.

Ecoutez leurs doléances et leurs vies. Ne restez pas figé dans une tour d’ivoire qui porte le nom d’Elysée et qui pourrait devenir votre enfer (un roi le fit et fut décapité).

Entendez cette Marseillaise qui les rassemble et qui assemble au delà des gilets jaunes un peuple qui souffre même s’il ne manifeste pas forcément.

Ne traitez pas par le mépris ces hommes et ces femmes qui n’ont plus rien, ou si peu, et qui se considère aujourd’hui comme délaissés et abandonnés.

Allez vers eux, tendez leur la main, monsieur le président. C’est votre devoir, et c’est en votre pouvoir.

Le monde vous regarde, et de ses débordements, responsable vous serez. L’autorité et la force suffisent maintenant, agissez.

Dirigez la France, aidez ses habitants vers de meilleurs jours, dès aujourd’hui. Vous ne les avez pas entendus en quatre semaines, mais vous avez compris qu’ils n’ont plus guère à perdre et qu’au delà d’eux même c’est pour leurs enfants qu’ils s’inquiètent.

Ne cherchez pas à diviser, vous n’en sortiriez pas grandi.

Pas besoin de délégations, ou de représentants. Le peuple parle, et vos médias vous ont informé.

Agissez, monsieur le président, vite.

La France a un avenir, avec ses habitants. Sans eux, qui se lèvent le matin pour aller au travail, sans eux qui difficilement assure le maintien de la France, vous ne seriez rien, et président seulement d’un royaume déchu.

Les gilets jaunes vous donnent l’occasion d’être un grand président, et de relever la tête. Donnez leur l’occasion d’être fiers d’eux mêmes. Et à une majorité silencieuse qui les soutient le droit de vivre dignement, sereinement, et dans la joie.

Donnez à la France les moyens d’être une grande République.

Ecoutez les, écoutez nous. Et acceptez le dialogue.

Repensez vos programmes, il est urgent de changer d’orientation.

Tous les indicateurs de la nation sont dans le rouge :

  • la vie des citoyens dans les cités zones de non droit où la république a baissé les bras est désespérante et dangereuse. L’avenir des enfants de cette  république, est  ce le viol, la drogue, la lutte, la misère ?
  • la protection sociale en perdition et une santé en déshérence est ce l’avenir d’un monde ou les plus faibles n’auraient pas droit de cité ?
  • des artisans, des commerçants, des indépendants, des agriculteurs exploitants endettés à l’avenir sans aucune visibilité, pour qui la réduction du temps de travail est une galéjade, et leur mort économique prévisible, nous en avons pourtant besoin pour manger et nous habiller.
  • des enfants qui n’ont aucun avenir pour qui l’horizon est totalement bouché, à l’avenir sombre et désespérant, à qui l’éducation nationale n’offre plus (et même plus du tout) qu’un simple lieu de vie, et si peu d’éducation et de morale citoyenne, seront ils les gilets jaunes de demain avec votre politique ? Ils seront en ce cas soyez en assurés moins aimables que leurs parents.
  • des mères qui ne peuvent offrir le minimum à leurs familles, des personnes âgées (ou moins âgées)  qui mendient et frappent aux portes de la solidarité sans être entendus.
  • Et toutes ces demandes des gilets jaunes déjà détaillées.

Le climat, l’écologie, une terre d’accueil paradisiaque, il faudra en passer par la. Mais ce sera mondial ou ne sera pas.

Vous avez, avant tout, tant que cette union n’existe pas, la responsabilité d’un peuple. Vous allez devoir lui faire franchir montagnes et précipices.

Monsieur le président, vous n’êtes pas un messie, mais vous avez voulu cette responsabilité et cet honneur. C’est un devoir, une tâche à mener. Monsieur le président, vous devrez rendre compte. A vous de jouer   surmonter les obstacles, et d’offrir à nos concitoyens de l’espoir, un avenir, un projet, et les moyens pour y arriver.

Et ce ne sera pas en diminuant toujours plus les emplois, en augmentant les taxes, ou en continuant à faire vieillir des centrales nucléaires tout en polluant la méditerranée et les parcs naturels (des rustines tout celà) mais bien en allant de l’avant, par une vraie vision.

Vous en avez les moyens, et les équipes de génie pour la mettre en place.

Je vous attends, monsieur le président. Surprenez moi.

Et dans le froid les sdf aussi qui ne peuvent devant vous se présenter, trop épuisés ou affaiblis, et qui pourtant, près de votre palais existent et vivent comme ils le peuvent sans rien demander.

Tout un peuple dans sa diversité, et son courage intelligent qui vient de vous surprendre, n’ayant connu vous même ces moments parisiens intenses que certains ont du vous conter depuis de la Commune à 68….

 

 

 

 

Liberté.

IMG_4179Aujourd’hui, j’ai eu envie de revenir vers les deux endroits incontournables de la vie française, politique et syndicale en particulier, historique certainement;

 

La place de la Nation et celle de la Bastille;

 

Je ne sais pas si c’est le quartier qui veut ça, ou si la vie reprend son cours, mais j’ai trouvé un frémissement dans les comportements. Quelques éclats de rire, quelques bousculades bon enfant.

Et même au retour sur la même ligne que la veille, la 11, bien que ce soit plus diffus comme sensation.

 

Encore une fois, je n’ai vu qu’un policier place de la Bastille, bien que j’ai fait à pied tout le cours e Vincennes, puis le boulevard jusqu’à la Bastille…..

 

Énormément de vigiles disséminés un peu partout, en revanche, et ce quelle que soit la taille du commerce.

 

Je voulais rappeler que si notre nation existe, c’est bien grâce à une certaine révolution, qui nous a offert ensuite une certaine démocratie, prélude à la liberté.

Liberté républicaine que nous devons chérir, et aujourd’hui défendre. A n’importe quel prix.

 

Bien que je me demande pourquoi nous ne l’avons pas fait en janvier…..Et pourquoi les populations doivent souffrir et se faire tuer…

Et pourquoi ici les restaurants du coeur ne peuvent plus distribuer de repas (je comprends bien le soucis de la sécurité, mais mourir de faim est ce mieux que mourir tout court ?)

Et surtout combien de temps allons nous pouvoir tenir cet effort de guerre et de mise en sécurité du territoire ?

 

Nous avons plus essentiel à faire encore : reconquérir les cités (et les campagnes dans une moindre mesure)k, mettre en place un vrai projet de société qui n’existe pas à ce jour, et apprendre à vivre à nouveau.

Ensemble.

Quand je vois ces jeunes qui veulent servir et défendre le pays, je me dis qu’il y a un vrai espoir.

Pas vous ?

 

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Désolé encore quelques soucis d’image !

 

 

Se recueillir ou avancer ?

Triste promenade aujourd’hui, rue de Belleville, toujours aussi animée, en direction de la place de la République.J’arrive devant l’un des bistrots ou se sont passés les événements du 13 novembre 2015.

Un flot incessant de personnes venues se recueillir, ou simplement voir les lieux défilent devant les différents points ou s’amassent bougies, petits mots poignants, ou bougies.

Trois policiers surveillent attentivement le lieu.

Comme la dernière fois, les voitures circulent au milieu des badauds; frôlant bouquets et personnes.

Les traces du carnage sont encore visibles; la laverie est close. Peu de bruit, les gens sont attentifs, très émotifs, tendus ou rieurs.

On voit toutes les émotions contenues passer sur les visages fermés. Si certains rient, c’est pour soulager leur tension. Ils sont surtout heureux de se retrouver, vivants.Dès que les regards se tournent vers les bougies, ils deviennent graves et tristes.

Je ne reste pas très longtemps, l’émotion est trop forte pour moi.

Une fois encore, sur la longue rue de Belleville, je ne verrais aucune patrouille de policiers. C’est pourtant un lieu très peuplé, mais peut être pas assez touristique malgré les commerces ?

Place de la République toute proche, les antennes satellites des camions de télévision du monde entier quadrillent plus de la moitié de la place, serrées les uns contre les autres.Je me faufile entre deux d’entre eux pour arriver près de la statue.

Beaucoup de monde, avec la même attitude que tout à l’heure; le nombre de bouquets, mots, banderoles, bougies est impressionnant.

Trois policiers surveillent la zone, eux aussi attentifs;

 

Bien que je m’étonne un peu du fait que la présence policière ou militaire soit si peu visible, il serait peut être bon pour nous de leur apporter notre soutien?  Alors qu’ils souffraient déjà depuis janvier de ce travail de surveillance si difficile depuis janvier, on les remercie avec des trémolos dans la voie, alors que depuis des années leurs effectifs sont en chute libre. Ils font un travail ingrat, et nous devrions penser à eux.

Tous comme les soignants qui se sont dépensés et dépensent sans compter pour sauver les blessés en réanimation encore à ce jour. Ou les secours qui ont risqué leurs vies.

Mais surtout tous ces inconnus qui ont porté les premiers secours, n’écoutant que leur coeur et leurs émotions.

Il ne faut pas oublier toutes ces personnes qui ont agi, agissent encore au quotidien, pour que nos vies soit facilitées. ne serait ce que les employés municipaux qui le lendemain de l’attentat nettoyaient les rues de Paris. Malgré les risques.

 

Il est facile aujourd’hui de pleurer (et je ne parle pas ici des personnes touchées dans leur chair) quand rien n’a été véritablement fait en janvier.

Il est facile de partir en guerre (nous n’en avons pas les moyens, mais qui les avaient en 1914 ou en 1940 , ou depuis dans tous les conflits qui enveniment le monde ?) avec des trémolos jusqu’au boutiste dans la voix?

Il est facile d’exiger plus d’atteintes aux libertés, plus de contrôles, plus de sanctions, plus de privations à la démocratie républicaine.

Il est facile aujourd’hui de demander une union sacré européenne, et des camps de concentration.

C’est facile,et sans débat. Qui serait assez fou aujourd’hui pour refuser à la République (et son président…..) les moyens d’assurer sa défense?  Mais il ne s’agit pas ici de défense mais de guerre. De guerre à outrance, dont le résultat n’apportera que plus de malheurs et de désillusions.

Nous avons le pouvoir de refuser tout cela, et d’avancer. Nous pouvons agir. Ensemble. Comme nous le sommes devant ces lieux de mémoire qui resteront gravés à jamais dans nos consciences.

Nos destins sont à nous. Nous avons tant à faire et à réaliser, comme par exemple, arrêter pour de bon de faire souffrir la planète, les hommes, les femmes, les enfants, les animaux. Le monde….

Nous avons le pouvoir, si nous le voulons. Mais allons nous le vouloir ?

L’émotionnel est une arme extraordinaire. Que de tragédies arrivées par elle….

https://www.facebook.com/media/set/?set=a.10153301707273175.1073741828.697578174&type=1&l=4b2d489572

C’est difficile d’être un Charlie, un juif, un catholique, un protestant, un policier, un luthérien, un musulman, un français ?

J’étais donc cet après midi, avant la venue des politiques sur le cours de Vincennes, devant le magasin et la station service ou se sont passés les tristes événements d’hier.

J’ai eu raison d’y aller.

Pour partager ce moment, comme tant d’autres, m’y recueillir un moment, voir ce mélange cosmopolite de personnes  déposant fleurs, bougies, mots et priant, chacun leur Dieu…..

Et moi qui ne croit en rien la dedans ?

Je me trouvais moi aussi à ma place.

Même si c’était une atmosphère très chargée, au milieu de tous ceux qui essayaient de voir, participer, approcher….

Un beau B……

Les gens obligés de traverser au milieu d’une circulation dense, un miracle qu’il n’y ait pas eu d’accidents….

Mais en même temps, une magnifique leçon républicaine. Le droit d’être là, sans exclusive, sans contrôle, au plus proche du lieu ou cela s’est passé……Déjà l’histoire….

Des policiers vigilants, mais véritablement axés sur la sécurité, on doit leur rendre hommage une fois de plus, car leur tâche n’est pas aisée dans cette multitude;

Et puis ces dialogues, ces conversations, cette émotion qui ne demandait qu’à déborder….ces larmes….les miennes….

Le monde ne sera plus jamais pareil.

Il y a eu le 11 septembre bien sur……Une prise de conscience,

Il y aura le 9 Janvier 2015….une réalité.

Et il y aura un après; à nous de nous en saisir…

Nous sommes tous des Charlie….sauf trois personnes…….les manœuvres politiciennes ont commencé. C’est triste.

Et pourtant j’affirme que notre république, notre démocratie s’en trouvent grandies. La plupart de nos politiques ont compris, même si ce soir, le rappel de leur présence était nécessaire.

Un président enfin président, un ancien président vraiment à sa place, des ministres enfin soudés….Et un mouvement politique qui s’est mis en marge de la république……tant pis pour lui. Espérons que ces adhérents seront la demain, anonymes surtout….Espérons.

 

Il reste trois questions :

  1. quelle éducation civique de nos enfants? s’il est peut être « normal  » de ne pas vouloir assister à la minute de silence d’hier, cela pose une vraie question républicaine…..
  2. Quid de demain?Quelle société voulons nous ? N’allons nous pas oublier très vite notre obligation de nous accepter les uns les autres?
  3. le monde est à nos pieds, mais nous avons oublié ce monde, qui partout subit les assauts de l’extrémisme, de l’intégrisme, de la pensée unique, du refus de la liberté et de la démocratie…..Ne serions nous pas sectaires ?

Et puis en vrac  des questions de société qui devront trouver des réponses…..

  • quelle liberté d’expression?
  • quelles images?
  • Peut on rire et se moquer de tout ?
  • quels moyens allons nous nous donner ?
  • quelle récupération?
  • quelle sécurité ? (armer les policiers ? donner plus de pouvoirs coercitifs au non de la démocratie et de la libre expression?).

Enfin, reste la peur, palpable.

 

C’est très beau de se déclarer Charlie, et de l’afficher. Mais cela n’enlève ni le risque, ni la peur.

Paris est très bizarre en ce moment, et c’est normal.L’atmosphère, en dehors des lieux de recueillement, chargés d’émotions diverses, des pleurs aux mots violents, est particulièrement attentive. A la fois sur le qui vive, en attente des prochains événements, mais aussi quasiment stoppée, comme un instantané d’un moment qui s’étirerait à l’infini, ou fortement ralentie.

Et en même temps, la vie continue. Ce qui est à la fois rassurant, et aussi très curieux.

Il faut bien manger et donc faire des courses.Emmener ses enfants à l’école, partir au travail.

Mais certains sur le Cours de Vincennes, effectuaient par exemple leur jogging, et même si les boutiques aux alentours étaient quasiment désertes, certains continuent leurs soldes….Comme si de rien n’était .

 

Un pied de nez à ce qui se passe? De l’insouciance? Ou de l’indifférence?

 

On verra demain. Un jour après l’autre maintenant……

 

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NOUS SOMMES TOUS DES CHARLIE

Débuts d’une catastrophe annoncée.

Il ne faut pas être grand clerc pour comprendre le message que vient de lancer ce jour notre président à Saint Quentin.

Sous couvert de mots rassurant comme : il faut laisser du temps aux mesures prises , on vient de nous annoncer que la crise serait plus sérieuse que ce qui avait à la fois été annoncé et prévu.

Arrêtons de fermer les yeux et de faire l’autruche pour une fois en France.

La crise est sérieuse et sévère.

Elle est mondiale, et entamera la solidité des états, en particulier ceux du vieux continent, et de la maintenant moribonde Amériqe.

Tout le monde ou presque, devra lutter pour sa survie, et celle de ses proches.

Les états policés vont se retrouver confrontés à l’émergence de nouveaux groupes, qui se retrouveront sous la bannière des plus forts, et à celle de mouvements incontrôlés et incontrôlables, inféodés à des mouvements religieux intégristes, ou à de riches “barons” qui en l’échange de leur protection gouverneront des régions ou seule leur loi comptera, et ou la morale des états ou des religions sera bannie.

Débuts d’une catastrophe annoncée.

Il ne faut pas être grand clerc pour comprendre le message que vient de lancer ce jour notre président à Saint Quentin.

Sous couvert de mots rassurant comme : il faut laisser du temps aux mesures prises , on vient de nous annoncer que la crise serait plus sérieuse que ce qui avait à la fois été annoncé et prévu.

Arrêtons de fermer les yeux et de faire l’autruche pour une fois en France.

La crise est sérieuse et sévère.

Elle est mondiale, et entamera la solidité des états, en particulier ceux du vieux continent, et de la maintenant moribonde Amériqe.

Tout le monde ou presque, devra lutter pour sa survie, et celle de ses proches.

Les états policés vont se retrouver confrontés à l’émergence de nouveaux groupes, qui se retrouveront sous la bannière des plus forts, et à celle de mouvements incontrôlés et incontrôlables, inféodés à des mouvements religieux intégristes, ou à de riches “barons” qui en l’échange de leur protection gouverneront des régions ou seule leur loi comptera, et ou la morale des états ou des religions sera bannie.

Lettre ouverte à Monsieur le président de la république (suite….)

Monsieur le président,

Je fais un aparté aujourd’hui car j’ai le cœur gros et j’estime que vous avez un devoir, celui d’assistance à personnes en danger.

Pour la bonne compréhension de mon discours je vous précise être guichetier en bureau de poste, en province, mais cependant l’un des 1000 plus gros.

Ce qui me permet de voir une bonne partie de la population française, des citoyens, et en particulier les laissés pour compte de la société, les chômeurs, rmiste, handicapés de la vie, infirmes de l’éducation, ou les révoltés d’un monde en perdition.

Je vois aussi heureusement, des usagers du service public qui n’ont pas de difficultés majeures.

Aujourd’hui, j’ai du expliquer à une usa gère une règlementation concernant sa pièce d’identité. Elle venait avec sa fille pour percevoir un mandat de trente euros que sa mère lui envoyait en dépannage.

Elle m’a avoué ne pouvoir payer des photos d’identité.

Dans quel monde vivons nous, monsieur le président, ou l’on ne peut changer de papiers d’identité, périmés par la législation, du fait de malheureuses photos d’identité?

Mais ce n’est pas étonnant; une grande partie de nos habitués à les mêmes difficultés financières, que nous allons satisfaire ces jours ci grâce au paiement des échéances sociales du mois.

Mais ce n’est pas cela qui m’a révolté. C’est surtout le fait qu’après avoir remercié sa mère pour l’envoi des fonds (au figuré), elle m’a avoué attendre cet argent pour pouvoir mettre du gasoil dans son véhicule pour aller travailler…

Cela, sans se plaindre; c’était juste un constat.

Et elle a rajouté : « vous savez, je ne suis pas la seule ».

Jusqu’à présent, Monsieur le président, j’avais réussi à conserver une carapace de surface. J’ai toujours considéré que mon travail en tant que guichetier n’était certainement pas celui d’assistante sociale, et qu’il existait d’autres endroits ou d’autres structures pour se faire aider ou assister.

Mais cette femme m’a ému aux larmes.

Dans quel monde vivons nous, Monsieur le président ? Elle est partie avec un vrai sourire, non pas un sourire de convoitise sur les trente euros qu’elle venait de récupérer, mais un vrai sourire, qui emplissait le bureau de poste de sa présence, de sa bonté et de sa lumière.

Des personnes comme elles, j’en vois rarement.

Des personnes vivant sous le seuil de la pauvreté, j’en vois beaucoup trop.

Savez vous, Monsieur le président, qu’aujourd’hui vos concitoyens, malgré la sécurité sociale, ne vont pas (ou au moins retardent) leurs visites chez le médecin, et, en particulier ne se font pas soigner dents et yeux?

Savez vous que des visites chez les spécialistes sont annulées faute de moyens ? Avec des conséquences que vous n’envisagez pas encore, mais qui auront des répercussions dans un futur proche (imaginez des consultations psychiatriques et essayez d’en prévoir les conséquences….).

Des personnes qui recherchent désespérément un travail, un emploi, j’en vois trop.

Des personnes qui doivent se présenter à des emplois bidons d’une heure, à 30 km de leur domicile, je l’ai vu…

Des personnes qui ne savent plus quoi faire, et qui attendent le remboursement de la sécurité sociale pour manger, c’est monnaie courante.

Mais quand je vois que les personnes qui ont un emploi ne peuvent pas ou plus s’en sortir, je suis révolté.

Monsieur le président, il est urgent d’agir; réellement, pour le bien de tous.

Vous êtes le président d’un pays que les autres peuples nous envient, mais regardez dans les rues : sans abris; chômeurs; manifestants et laissés pour compte.

Est ce cela que vous voulez ? Est ce cela que vous avez espéré?

Le premier président de la V république a créé une grande puissance…le second n’a pas eu le temps de faire beaucoup. Le troisième, si je ne m’abuse à créé l’ANPE…le quatrième a voulu changer le monde….le cinquième a laissé son épouse s’occuper des enfants malheureux…Et vous? Quelle trace allez vous laisser ?