En quelques années, le droit de s’exprimer est devenu facile.
Internet a tout changé.
Auparavant, la communication distante ou de masse passait de difficiles méthodes et des instruments plus ou moins au point.
Citons pèle mêle les tam tam, les signaux de fumée, les pigeons voyageurs, les sémaphores, le télégraphe, la diligence, la pirogue.
Entre ces divers moyens de communication le livre tient une place à part mais a permis de diffuser une connaissance mondiale, il n’a qu’à penser à la Bible ou au Coran.
Puis vinrent les technologies dites aujourd’hui de niveau 1.0.
Soit le téléphone, le magnétophone, la télévision, le satellite.
Arriva l’informatique, puis la micro informatique…..
Et les réseaux, prémices d’internet, du world wide web (ou toile d’araignée mondiale).
Enfin, Google et facebook, Yahoo et youtube….
L’échange et les activités en e 2.0 étaient nés.
Le droit de s’exprimer est donc devenu aisé.
La messagerie, le courrier électronique a permis à moindre coût de pouvoir communiquer avec le monde entier (enfin celui non censuré comme la Chine par exemple) rapidement et avec un retour souvent immédiat.
Les chats, les forums les blogs permettent de constituer des groupes par intérêts de pensée ou de vie, d’intégrer de nouveaux contacts (choisis?) afin de communiquer toujours plus.
Le contenu des flux peut être enrichissant mais se cantonne souvent à des banalités qui pourtant trouvent leur place dans la sociabilisation de leurs membres.
Facebook a ses adeptes toujours plus nombreux, et aide les personnes solitaires à conserver un minimum de vie sociale.
Les courriers sont utiles, et permettent beaucoup de choses sans se déplacer, en particulier, et c’est tant mieux puisque de plus en plus de démarches ne peuvent se faire que de cette manière, la plupart des services publics n’ayant plus d’accueil physique.
Revenons cependant à la liberté d’expression.
Avant internet, l’information a toujours été censurée.
Mais il s’agissait de la presse ou des livres.
En plusieurs décennies, la presse a réussi sa mutation et sous couvert de liberté de la presse, on peut dire tout et son contraire. C’est d’ailleurs le moteur d’un journal dont le succès ne se dément pas « le canard enchaîné ».
Puis vint le 11 septembre…..et son cortège de peurs, de diables en boites, et de phobies.
Le danger était partout et en particulier le net en était responsable.
Tout ce qui avait permis le 11 septembre était disponible à tout un chacun, en plein jour, sans limite.
Et se posait la question de savoir si cela était bon. La réponse coulait de source : non!
Ce qui arrangeait bien certaines personnes, en particulier le gouvernement, qui allait pouvoir recommencer ses divers coup sous le manteau, sans contrôle, sous couvert du secret d’état.
Et se permettre de contrôler, encore plus qu’il ne le faisait déjà les flux internet mondiaux, les échanges privés.
La France aussi en a profité pour resserrer les boulons.
Et à mettre des bâtons dans les roues des nouveaux communicants (et des plus anciens).
La liberté des réseaux est devenue une Lapalissade. Mais les contraintes et la surveillance avancent à grands pas, refermant rapidement une porte ouverte vers la diffusion des idées et de la connaissance.
La censure était morte (pas tout à fait d’ailleurs; la loi sur la presse et la jeunesse existant toujours), vive la censure.
Hadopi ou la loi sur n°2004-575 du 21 juin 2004 pour la confiance dans l’économie numérique ont mis a mal la liberté d’expression et la confiance dans un réseau sur et démocratique.
Les derniers jours ont été marqués par diverses indications de l’emprise de l’Etat sur la liberté de communication et sur la surveillance accrue qui en résulte.
Tout est bon à dire, mais tout n’est pas bon à exprimer.
On savait déjà qu’il n’y avait qu’un seul discours qu’il faut croire, et qu’il ne fait pas bon dire le contraire.
Seul un courant politique a raison, et fait un forcing sans précédent malgré la négation de la rue pour passer en force des mesures injustes et iniques, inégalitaires et appauvrissantes. Et ceux qui sont contre sont ennemis de la France.
S’élever humainement contre les retours à la frontière ou le délogement des squats dans le 93 est aussi une atteinte à la nation….
Oser se moquer devient un outrage et mérite une condamnation.
En revanche, certains (ou certaines) qui servent bien l’Etat , ont le droit de dire de grossières âneries qui permettent de s’assurer que ce sont de vraies ou vrais blonds.
1984 arrive, à grands pas; avec la réécriture de l’histoire…
http://www.actualitte.com/actualite/23266-cigarette-evin-tabac-tyrannie-oeuvres.htm
Et puis il y a eu WIKILEAKS et la peur. Peur non pas du public, mais des gouvernements qui voient leurs petits secrets dévoilés et vus ou lus par tout un chacun, soit monsieur tout le monde.
Et les tentatives rocambolesques pour empêcher la diffusion de ces données compromettantes.
Alors que ces données devaient et devraient à l’avenir être rendues publiques.
Au lieu d’avoir peur, les gouvernements feraient mieux de militer pour une vraie transparence. Et en profiter pour annuler le secret défense.
Au lieu de cela :http://www.zdnet.fr/actualites/wikileaks-l-armee-de-l-air-americaine-filtre-l-acces-aux-sites-de-presse-publiant-les-donnees-39756874.htm
La surveillance des personnes va maintenant se faire en violant le secret de la correspondance. Toute personne qui ne plaira pas ou proférera des idées en désaccord avec le pouvoir établi pourra voir ses communications téléphoniques ou ses mails espionnés sans contrôle judiciaire….
Enfin je vous propose cet article pour aller plus loin : http://desgeeksetdeslettres.com/blog/pourquoi/liberte-de-la-presse-liberte-d-expression
Allons nous devoir nous battre dans notre soit disant démocratie pour conserver notre liberté d’expression et de conscience ?
Heureusement, j’ai une grande confiance admirative dans tous ces groupes qui travaillent « pour le plaisir et leurs convictions à diffuser des informations ou des outils libres et gratuits, qui font progresser l’humain, que ce soit dans des actions (les écologistes par exemple) ou des moyens (les promoteurs du libre par exemple) ou les idées (wikipédia bien sur, mais il y en a d’autres).