On pourrait vraiment croire cela à la lecture de la réponse du gouvernement à la demande légitime du mouvement « ni pauvre ni soumis ».
La réponse du gouvernement, le mépris affiché, le refus du dialogue, la poudre aux yeux et celle de perlimpinpin, sont autant de motifs de colère et d’insatisfaction.
Quand on vit en dessous du seuil de la pauvreté, et souvent largement en dessous, les discours tendant à prouver que donner un revenu minimum décent pour vivre aux handicapés les mettraient dans une misère plus grande est profondément narquois, injuste, et totalement politique au mauvais sens du terme.
C’est une honte de notre société, une honte de notre nation.
Et surtout l’argument avancé est faux. Il suffit de modifier les règles, et non de s’appuyer sur elles pour refuser ce minimum social.
Les députés ont voté une loi qui obligent les établissements recevant du public à satisfaire à des normes « luxueuses » pour accueillir les handicapés. Des travaux pharaoniens ont commencé à voir le jour pour tenir ces engagements. Mais la voirie n’est pas vraiment concernée; et peu de personnes handicapées peuvent se déplacer.
N’aurait il pas été plus judicieux d’injecter cet argent pour le mieux vivre des handicapés? (même si c’est bien évidemment aussi une nécessité que de rendre leur place aux handicapés dans la société).
Vivre handicapé est déjà souvent difficile à supporter, vivre de plus sans ressources suffisante est encore plus terrible.