Un weekend ordinaire

La vie ordinaire de petites gens. Arrivée du weekend. Vu le temps, barbecues et sports. Enfin, soleil et sorties.

Un évènement va bouleverser  ces prévisions.

C’est l’histoire d’un homme, jeune et travailleur.

Un homme qui n’a pas de chance. Un homme courageux pourtant.

Mais sa vie est devenue compliquée depuis une séparation. Ce qui le fait tenir ? Son petit garçon. Sauf que son petit garçon vit avec sa maman.

Il travaille toute la semaine, en intérim, pour tenter de reprendre les rênes d’une vie normale. Un travail manuel, aux horaires élastiques. Il est fatigué, se nourrit mal, dort mal.

Ce qui le fait tenir ? Son petit garçon, et le weekend tous les 15 jours, ou il partage quelques heures avec lui. Son seul moteur dans la vie. Un papa méritant.

Il n’est pas question ici de savoir pourquoi un divorce. Ce qui est fait est fait. Pas question de chercher les responsabilités.

Son ex épouse accepte sans soucis ces weekend de garde partagée,  et ne lui met pas de bâtons dans les roues.

Elle sait que son petit garçon, qu’elle aime tendrement, a besoin de voir son père.

Et que lui aussi attend avec impatience ses retrouvailles.

Mais ce weekend a failli tourner court.

Son salaire de la semaine ne lui est pas parvenu. L’agence d’intérim a du faire une erreur.

Et il n’a pas d’argent pour faire manger son fils.

Il est 18 heures….Tout va fermer.

Son ex est claire : je ne te le laisse pas si tu ne peux pas subvenir  à ses besoins.

Il stresse à mort. Et se démène pour trouver une solution.

La seule qui lui reste : ses parents. Mais le temps de leur expliquer, de les convaincre…

Dans la voiture qui l’amène, son petit garçon le regarde, un gros chagrin dans les yeux.

Lui aussi a une boule dans la gorge, ferme les yeux, et se concentre sur son téléphone.

Il fait un petit geste de victoire à son fils, explique à son ex, et s’en va en courant.

Heureusement , il y a un bureau de poste pas loin. Il s’y précipite. Remplit un imprimé.

Se présentant au guichet, il espère que rien ne va perturber l’arrivée rapide de l’argent demandé à ses parents.

Non, il est en possession de l’argent. Tellement soulagé, les larmes aux yeux, il narre au guichetier en face de lui cette histoire. Et la joie de son petit garçon quand il va le voir revenir. Et le cadeau qu’il a prévu : la rencontre d’un champion du sport que son fils adore.

Il a encore une grosse boule qui monte et qui enfle. Qui a besoin de se libérer, il sèche ses yeux d’un revers de main. Il n’en peut plus. Ces moments avec son petit garçon, c’est tout ce qui lui reste.

Le guichetier, compatissant, n’en mène pas large non plus.

De voir ce papa pleurer, ça lui noue les tripes.

Heureux de le voir soulagé, mais en même temps triste.

Des histoires comme celle ci, il en aurait des dizaines à raconter.

Comme ses salariés en intérim avec des contrats de quelques heures obligés de demander à leurs parents de l’argent pour payer l’essence pour aller travailler…

Des parents pour qui le seul lien avec leur enfant est un courrier hebdomadaire, ou le téléphone, obligés de prendre un travail dans une autre région.

Des salariés qui dorment dans leur voiture, faute de toit.

Des enfants qui continuent leur nuit dans la voiture parce que lesparents commence leur travail avant l’heure de l’école.

ETC..

Tout le weekend, ce papa et son petit garçon n’ont pas quitté ses pensées.

Nous vivons une époque formidable. Les progrès humais n’ont jamais été aussi extraordinaires et constants. L’humanité est en plein essor, mais dans le même temps est en train de courir à sa perte. Pour de multiples raisons.

Et en particulier, parce que l’humain est oublié, notre humanité fout le camp.

Et c’est triste.

A propos, le guichetier, c’était moi.

J’espère juste que le petit garçon est maintenant plein de bonheur; d’avoir vu son papa, et son champion.

Je l’espère ne tout cas.

Les robots mangeurs d’argent.

Les robots mangeurs d’argent.

En lisant un des billets de Jean Michel BILLAUT sur une grande firme de vente de jouets, je suis arrivé à une question qui me nargue depuis mes lectures et relectures des mondes étonnants emplis de robots d’Asimov.

Je suis donc allé parcourir comme proposé le le blog de Marshall Brain concernant notre avenir proche peuplé de robots (moins de 50 années) et ou l’homme n’aurait plus sa place ou, en tout cas plus de travail.

C’est demain, mais c’est déjà aujourd’hui…..et c’était hier.

Aujourd’hui les chaines de supermarché remplacent les hôtesses de caisse par des machines automatiques….

Demain, le personnel complet pourra être remplacé par des robots humanoïdes qui verront le jour dans les années à venir.

Dans les années 75 commencèrent à apparaître les premiers automates bancaires qui délivraient des billets. Et remplaçaient aux moins deux guichetiers.

Auparavant les premiers robots à peinture avaient vu le jour.

En parallèle l’informatique commençait à poindre le bout du nez.

Les années 80 voient l’apparition des premiers micro ordinateurs…

Aujourd’hui l’informatique médicale robotisée remplace avantageusement la main du chirurgien par aller découper à la cellule près une tumeur quelconque.

Aujourd’hui notre monde change et se transforme. Faut il en avoir peur ?

Oui, car ces changements se font à marche forcée, sans aucun accompagnement social, et surtout sans politique volontariste ou simplement sans politique du tout.

Nous pouvons avoir peur de lendemains qui déchantent, ou des masses de personnes sans emploi regarderont à travers les carreaux les machines occupées aux tâches qu’elles effectuaient naguère.

Des lendemains qui risquent d’être perturbés par toutes ces personnes désœuvrées et au chômage, sans occupation, mais aussi sans réels loisirs, amers.

Des lendemains ou la paix sociale pourrait être compromise et ou la société occidentale devra pleinement décider de ce qu’elle souhaite :

  • gérer les millions de personnes sans emploi et sans ressources, aux portes du désespoir et de la haine de ce progrès prévu seulement pour les « chanceux » et non pour les laissés pour compte du travail et de l’emploi
  • proposer une nouvelle société, une nouvelle vie, un nouvel eldorado à tous, tous les membres de la société, ou les machines ne seront pas des conccurentes, mais seront affectées au service de chacun, et non pas pour la création de profits à court terme, ou chacun pourra enfin bénéficier des progrès humains  et d’une vraie société de loisirs, pas seulement des loisirs immédiats et faciles, mais des loisirs de l’éducation et de la culture, des possibilités offertes à l’esprit humain de se grandir et de s’élever, par la connaissance et la création.

Le monde d’aujourd’hui n’est pas prêt à ces changements.

Pourtant les années qui viennent seront décisives. Ou nous restons dans la logique du profit immédiat et à court terme, afin d’enrichir quelques uns tout en laissant la plus grande partie de la population dans la misère, au risque d’ailleurs à terme de tuer la poule aux oeufs d’or, ou nous cultivons l’espoir et l’esprit d’une société d’avancée et de progrès, ou chacun serait égal à l’autre, et ou les robots feraient partie intégrante de notre vie, de notre société.

Les robots, d’ailleurs, pourront nous demain nous en passer ?

Rien n’est moins sur. La société évolue. Les besoins aussi.

Il n’est qu’à voir  par exemple l’allongement de la durée de la vie et l’augmentation exponentielle de populations vieillissantes, qui ont grand besoin d’aide à domicile assistée.

Ou des besoins en équipement robotiques dans tous les domaines (restauration, nettoyage, assistance, veille,  garde, secours….)

Ce serait aussi idiot de refuser ce progrès social que les auteurs d’anticipation nous prévoient si bien.

A condition de vouloir vraiment le bien humain et non simplement un profit.

A ce propos, les derniers évènements écologiques désastreux n’ont ils aucune signification? Ces désastres ne démontrent ils pas que nous devrions peut être aujourd’hui commencer à réfléchir à notre avenir mondial ?

Allons nous continuer à détruire la planète tout en augmentant le nombre de personnes prélevant ses ressources sur elle ?

Ou allons nous réfléchir à d’autres solutions ?

Les robots ne permettraient ils pas une conquête spatiale sans heurts et sans risques ?

Vous pouvez accepter ça ? moi non.

« Il s’agit de créer un service public de l’hébergement et de l’accès au logement des personnes sans abri, avec l’objectif de réduire significativement le nombre de personnes à la rue »

C’est la la vraie politique du gouvernement ?

Réduire le nombre de sans abris en centralisant par ailleurs la démarche ?

C’est intolérable. Quand le ministre du logement se félicité que dans sa ville on attend seulement huit mois (à Châlons-en-Champagne) au lieu de huit ans à Paris…..

Quand les mal logés, dans des installations plus qu’ insalubre, dans lesquelles ne dormiraient pas nos animaux, attendent toujorus de pouvoir élever décemment leurs enfants…..

Quand, dans le même temps, la pauvreté s’accroit, la faim s’installe, même au sein de nos campagnes, qui subissent de plein fouet la misère économique grandissante, et le déclin de régions entières, pour lesquelles l’Etat ne s’investit plus, mais abandonne le terrain….

C’est intolérable…..Nous ne sommes plus un grand pays. Nous avons perdu la lumière, le 21 ème siècle devait être celui de l’éradication de la pauvreté, la gagnante devait être la science et le progrès scientifique.

Nous vivons dans un pays en voie de développement, arc bouté sur ses vestiges passés…..pendant que le reste du monde se rie de nous, et avance.

Car le monde continue de tourner….

http://questions.assemblee-nationale.fr/q13/13-47111QE.htm


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13ème législature
Question N° : 47111 de M. Jean-Jacques Urvoas ( Socialiste, radical, citoyen et divers gauche – Finistère ) Question écrite
Ministère interrogé > Logement Ministère attributaire > Logement et urbanisme
Rubrique > politique sociale Tête d’analyse > lutte contre l’exclusion Analyse > hébergement d’urgence. perspectives
Question publiée au JO le : 21/04/2009 page : 3726
Réponse publiée au JO le : 06/07/2010 page : 7645
Date de changement d’attribution : 06/07/2010
Date de renouvellement : 20/10/2009
Texte de la question
M. Jean-Jacques Urvoas attire l’attention de Mme la ministre du logement sur le rapport qui lui a été remis le 8 avril 2009 concernant « Les politiques de prise en charge des sans-abri dans l’Union européenne ». Il en ressort entre autres que le modèle français se caractérise en la matière par une très forte centralisation, qui n’a d’équivalent dans aucun autre pays. L’auteur du rapport suggère donc « d’envisager la décentralisation de la politique de prise en charge des sans-abri ». Ainsi, poursuit-il, « sous l’impulsion de l’État et la responsabilité stratégique des régions, les départements pourraient planifier et agréer, quand les villes seraient responsables de l’offre et des résultats ». Il lui demande si une telle proposition de réforme est susceptible de retenir son attention et celle du Gouvernement.
Texte de la réponse
La proposition d’une décentralisation de la politique de prise en charge des sans-abri n’est pas à l’ordre du jour du travail gouvernemental. En revanche, le Gouvernement s’est engagé depuis novembre 2009 dans une réforme d’envergure du dispositif d’hébergement et d’accès au logement. Prenant appui sur les rapports Pinte et Damon, ce sont les principes mêmes d’organisation du dispositif d’accueil et d’hébergement qui sont repensés. Il s’agit de créer un service public de l’hébergement et de l’accès au logement des personnes sans abri, avec l’objectif de réduire significativement le nombre de personnes à la rue. C’est dans ce cadre que se situe la mise en place d’une programmation territoriale de l’offre d’hébergement et de logements adaptés prévue par la loi de mobilisation pour le logement et la lutte contre l’exclusion du 25 mars 2009. Cette planification prend la forme de plans départementaux d’accueil, d’hébergement et d’insertion (PDAHI) des personnes sans domicile. Ces plans constituent un des leviers essentiels du pilotage par l’État de la politique de l’hébergement sur les territoires.