Aeres ou évaluation de la recherche et de l’enseignement

La réponse à la question sur la Valorisation de la culture scientifique
13 ème législature

Question écrite n° 05517 de Mme Marie-Christine Blandin (Nord – SOC-R)

  • publiée dans le JO Sénat du 11/09/2008 – page 1805

pose principalement la question de l’évaluation et des évaluateurs.

 

la réponse ministérielle est édifiante :

“ l’AERES un rôle déterminant dans la définition de nouvelles modalités d’évaluation de la recherche et la mise en œuvre de procédures transparentes, condition indispensable pour que les citoyens gardent leur confiance au monde de la recherche.”

 

 

Question : qui connait l’AERES dans le grand public ?

Qui se préoccupe de l’évaluation scientifique ?

Les citoyens français ont ils confiance dans le monde de la recherche ? La question mérite d’être posée.

Je ne crois pas cependant qu’il y ait urgence, quand on voit le succès des journées portes ouvertes, et toujours la priorisation des bacs à caractère scientifique.

Il est plus urgent aujourd’hui, et je n’aurais de cesse de le répéter, de donner les vrais moyens à la recherche.

 

Moyens tous azimuts, moyens extraordinaires, pour une conquête victorieuse de la science applicative, seul moyen pour notre pays de pouvoir éventuellement gagner cette bataille, ou, au moins ne pas perdre trop de plumes, dans un combat qui s’annonce comme la nouvelle frontière, le new deal de ces prochaines années.

 

Car, tout est à faire, tout est à inventer. Nous ne savons pas aujourd’hui ce qui demain pourra être fait. Ce qui demain marchera.

Demain, au sortir de la crise, éventuellement, un nouveau monde devra naitre (pas forcément sur la Terre d’ailleurs).

Ce monde est à créér, à imaginer. Et ce ne sera pas un nouveau second life. Ce monde sera réel, mais ne sera certainement pas la suite de notre monde actuel, de notre société actuelle.

 

Plusieurs tournants, plusieurs défis sont à relever. Nous avons une responsabilité extraordinaire, pour nous, et pour les générations futures.

C’est vrai qu’à l’échelle du temps, l’humanité est récente; très jeune. C’est vrai aussi que si nous n’y prenons garde, une autre espèce pourrait nous supplanter.

 

Je ne veux pas le croire. Nous avons ce défi à relever, continuer à exister, dans 10 ans, dans 100 ans, dans mille ans….dans les siècles à venir…

Nous devons y arriver, nous pouvons y arriver. Et nous avons la possibilité de faire cela en créant de la richesse…à condition d’investir!

 

Une guerre vient de commencer, à nous de franchir victorieusement ce challenge …ou de mourir…ou au mieux de devenir l’un des pays en fin de développement…ce qui, si cela avérait, ne nous laisserait comme choix que de …mourir.

Aeres ou évaluation de la recherche et de l’enseignement

La réponse à la question sur la Valorisation de la culture scientifique
13 ème législature

Question écrite n° 05517 de Mme Marie-Christine Blandin (Nord – SOC-R)

  • publiée dans le JO Sénat du 11/09/2008 – page 1805

pose principalement la question de l’évaluation et des évaluateurs.

 

la réponse ministérielle est édifiante :

“ l’AERES un rôle déterminant dans la définition de nouvelles modalités d’évaluation de la recherche et la mise en œuvre de procédures transparentes, condition indispensable pour que les citoyens gardent leur confiance au monde de la recherche.”

 

 

Question : qui connait l’AERES dans le grand public ?

Qui se préoccupe de l’évaluation scientifique ?

Les citoyens français ont ils confiance dans le monde de la recherche ? La question mérite d’être posée.

Je ne crois pas cependant qu’il y ait urgence, quand on voit le succès des journées portes ouvertes, et toujours la priorisation des bacs à caractère scientifique.

Il est plus urgent aujourd’hui, et je n’aurais de cesse de le répéter, de donner les vrais moyens à la recherche.

 

Moyens tous azimuts, moyens extraordinaires, pour une conquête victorieuse de la science applicative, seul moyen pour notre pays de pouvoir éventuellement gagner cette bataille, ou, au moins ne pas perdre trop de plumes, dans un combat qui s’annonce comme la nouvelle frontière, le new deal de ces prochaines années.

 

Car, tout est à faire, tout est à inventer. Nous ne savons pas aujourd’hui ce qui demain pourra être fait. Ce qui demain marchera.

Demain, au sortir de la crise, éventuellement, un nouveau monde devra naitre (pas forcément sur la Terre d’ailleurs).

Ce monde est à créér, à imaginer. Et ce ne sera pas un nouveau second life. Ce monde sera réel, mais ne sera certainement pas la suite de notre monde actuel, de notre société actuelle.

 

Plusieurs tournants, plusieurs défis sont à relever. Nous avons une responsabilité extraordinaire, pour nous, et pour les générations futures.

C’est vrai qu’à l’échelle du temps, l’humanité est récente; très jeune. C’est vrai aussi que si nous n’y prenons garde, une autre espèce pourrait nous supplanter.

 

Je ne veux pas le croire. Nous avons ce défi à relever, continuer à exister, dans 10 ans, dans 100 ans, dans mille ans….dans les siècles à venir…

Nous devons y arriver, nous pouvons y arriver. Et nous avons la possibilité de faire cela en créant de la richesse…à condition d’investir!

 

Une guerre vient de commencer, à nous de franchir victorieusement ce challenge …ou de mourir…ou au mieux de devenir l’un des pays en fin de développement…ce qui, si cela avérait, ne nous laisserait comme choix que de …mourir.

Une renouveau intellectuel

Nous avons besoin d’une élite.

Ce mot pourrait faire peur. Mais il ne doit pas en être ainsi.

Il nous faut une élite intellectuelle, une élite à créer, inexistante à l’heure actuelle.

Pour commencer, nous devons pouvoir redonner le gout à l’étude, à la passion de l’écriture, de la logique, du calcul, du savoir.

Il nous faut commencer très tôt, dès la maternelle.

Il nous faut préparer une armée de psychologues, d’éducateurs capables :

  1. d’intéresser
  2. de donner le gout d’apprendre

Il nous faut être capable de découvrir les talents de demain.

Ces talents sont multiples, que ce soit des artistes, des musiciens, des écrivains ou des poètes…. Mais aussi des chefs, des ingénieurs, des artisans….Des chercheurs, des scientifiques….des découvreurs.

 

Mais il est une race à part vers laquelle nous devons tourner tous nos efforts : les synthétiques.

Aujourd’hui, noyés sous le flot d’informations, submergés par les possibilités gargantuesques de lectures, de divertissements, de culture, nous ne sommes pas capables de prendre le temps d’analyser, de synthétiser et d’en sortir la substantifique moelle…

Or, malgré les capacités de plus en plus importantes des logiciels informatiques, des systèmes de reconnaissances des données, de Google, nous sommes incapables aujourd’hui, faute de “spécialistes génériques”, de relier l’ensemble de nos connaissances afin de proposer à la fois de nouvelles pistes de recherche, ou d’arriver ç ka réalisation de projets communs.

Cela est du à un manque de connaissance individuelle, à une diminution de la lecture d’intérêt scientifique, mais surtout à une surspécialisation dans une ou deux matières, afin d’essayer (de manière improbable) d’en appréhender l’ensemble.

Ce n’est pas suffisant. La société qui demain gagnera sera celle capable de mettre en œuvre un ou des projets communs découverts grâce à une mise en commun des moyens et connaissances, reliés par une approche globale et synthétique.

C’est urgent, et permettrait de rattraper ou d’éviter beaucoup d’erreur, de perte de temps et de données.

Mais il nous faut commencer par le début : la formation de nouveaux esprits à de nouvelles pratiques intellectuelles, encore à inventer.

 

A ce propos, pourquoi dans la nouvelle génération, chacun ne pourrait il avoir sa chance de parvenir à ce stade ou cet état ? Il nous faut donner les moyens d’éviter de perdre tant de capacités intellectuelles.

Sinon, dans quelques centaines d’années, nous reviendrons au stade de l’homme de Cro-Magnon. Notre cerveau parait il n’a pas beaucoup évolué depuis ….)