Un simple problème de robinets?

RéseauxA l’heure ou nos présidents et ministres (et La Poste) nous parle de numérique, et de territoires (quel mot bizarre en passant) il est frappant de constater que leurs effets d’annonces démontrent surtout leur méconnaissance de la réalité des besoins sur ces « territoires ».

Il est affligeant de voir que malgré les explications que la société a tenté d’offrir, la montée en puissance des applications et des possibilités infinies de connexion et de connectivité, du fait d’une totale méconnaissance des tenants et des aboutissants, on arrive à l’une de hérésie ubuesque dont sont friands nos « Enarques » de nos si « chères » grandes écoles.

 

La dernière perle nous est rapportée par le sénateur Jean Louis Masson, qui dans une question écrite, explique que les demandes de transmission des documents par internet par les communes peut être difficile pour celles en zone blanche.

Il demande de ce fait que ces mairies soient exonérées de la transmission par la voie numérique et continuent à envoyer des documents papiers.

http://www.senat.fr/questions/base/2014/qSEQ141113776.html

 

La formulation de cette question en attente de réponse du ministère de l’intérieur pose d’intéressantes questions, politiques et sociales, économiques  et écologiques.

 

D’une simple question anecdotique, toute la société française est dévoilée et mise à jour.

  1. C’est d’abord la question des réseaux numériques puissants, de la fibre en particulier, dont l’extension est au oint mort dans la « ruralité », l’une des composantes du marché des télécommunications, avec sa concurrence qui attire les besoins de profits, au détriment des marchés de niche, au faible nombre de clients comme les campagne, l’offre étant déployée prioritairement su les villes mégalopoles.
  2. C’est la décentralisation, avec les bastions et « monarchies » républicaines, ou certains sont « branchés » et tentent de pallier à l’insuffisance de l’offre privée, en câblant et produisant les infrastructures nécessaires en lieu et place du privé.
  3. C’est notre territoire national aux 36000 communes et sa centralisation qui impose une gestion concentrée au minimum départementale, ne laissant aucune latitude aux communes d’agir seules (au moins les petites), et réclamant sans cesse réponses et notes complémentaires.
  4. C’est la redondance de l’information. Ces envois sous forme de pdf, sont ils lus sur écran, ou imprimés?
  5. C’est l’écologie qui pourrait s’interposer dans l’histoire : qu’est ce qui coûte le plus cher? Un envoi courrier, à l’empreinte carbone indéniable et quantifiable, ou le « cloud » et ses gigantesques et énergivores centrales de stockage?
  6. C’est surtout la méconnaissance d’une difficulté technique qui est l’occasion d’une question parlementaire : les zones blanches de l’internet (qui recoupent peu ou prou celle de la couverture mobile) sont un phénomène connu. Il est donc parfaitement absurde de croire que cette situation n’a pas été envisagée ou prévue et des mesures prises.

C’est surtout l’occasion de démontrer par l’absurde que :

  1. les difficultés des citoyens ne sont pas à l’ordre du jour.
  2. la méconnaissance des infrastructures techniques augure mal de la France de demain, en particulier numérique.
  3. on nous demande de nous adapter aux changements quand ceux qui nous gouvernent sont incapables de le faire. La reine mère pendant ce temps vient d’envoyer elle même son premier tweet, et le Vatican l’a fait depuis longtemps…

Pourtant nous avons besoin d’une véritable infrastructure de connexion rapide, et d’une forte connectivité pour accueillir les applications de demain.

La demande va exploser dans les deux années qui viennent.

 

C’est aussi une formidable chance pour La France.

Il nous faut un véritable plan, comme celui qui fut mis en place pour apporter le téléphone partout. S’il n’y avait pas eu cet essor de la communication verbale à distance, accompagnée par d’autres techniques que sont le fax ou le télex, l’économie de la France n’aurait pu prospérer pendant les « trente glorieuses ».

 

Câblons la France : ce sera les emplois de demain. Une formidable opportunité pour une meilleure et belle qualité de vie.

 

Et attendons la réponse du ministère. Elle devrait être jouissive?

 

 

 

En attendant elle s’en mêle bien, non ?

« A propos des déclarations des différents opérateurs ces derniers jours par médias interposés, Mme Pellerin a estimé que ces « invectives relèvent de la cour de récréation et (elle n’est) pas leur surveillante en chef »

La ministre à l’innovation s’exprime dans Le Parisien en ces termes.

Et veut par ordonnance redonner son pouvoir de police à l’autorité de régulation des télécommunications.

Cela changera t-il quoi que ce soit ?

J’en doute.

Je pense plutôt qu’il s’agit encore une fois de préserver certains systèmes économiques, certaines positions assises des deux principaux exploitants actuels.

 

Quatre licences en France…pourquoi pas 10 ou mille ? (oui je sais on va me targuer d’imbécile, mais est il normal que tout soit en définitive aux mains de trois ou quatre grosses entreprise?

Qu’est ce qui a changé par exemple dans le marché de l’électricité ou du gaz actuellement ?

Rien, pas plus que dans les télécoms…..

 

C’est bien dommage, et ça ne changera pas; et pendant ce temps nous attendons toujours la fibre optique dans chaque foyer. Ça serait vraiment bénéfique pour tout le monde cela, mais….pas prévu dans la hotte de Fleur; et c’est bien dommage.

 

Quel bel exemple d’intervention éclairée de l’Etat pour protéger le citoyen qui se perd effectivement dans des offres de plus en plus détachées de la réalité, il ne faut pas le nier.

Simplement dire « je ne suis pas surveillante en chef » et deux phrases plus loin affirmer utiliser le système des ordonnances pour remettre en ordre l’anarchie qui règne dans le secteur (une fois de plus …) c’est amusant.

 

 

La fibre l’avenir

Le sénateur Trégouët reprend les données du futur plan numérique qui devient obligatoire si nous voulons pouvoir conserver une certaine compétitivité.

http://www.tregouet.org/sommaire.php3?typeAction=subscribe

Sauf que les freins sont trop nombreux, que le cuivre a encore de beaux jours devant lui.

Et surtout allons nous dépenser à nouveau de l’argent dans un câblage ou maillage de l’hexagone comme lors du plan qui nous donna le réseau téléphonique commuté, alors même que demain il faudra prévoir une autre technologie pour permettre aux flux de plus en plus importants de passer?

La question de la montée en débit sur le territoire

France Telecom va inclure la fibre dans son plan stratégique “de refondation”
Après avoir gelé les investissements dans la fibre, France Telecom repart à l’assaut dans un vaste plan d’actions transervsal. La question de la montée en débit sur le territoire inspire aussi l’opérateur.
http://www.itespresso.fr/france-telecom-va-inclure-la-fibre-dans-son-plan-strategique-de-refondation-32488.html

L’économie numérique un espoir, un atout , une promesse.

Article mis à jour le 22 septembre 2009

« C’est pourquoi il faut sans relâche observer les usages des citoyens sur internet. Car c’est probablement ici que se jouent les nouveaux comportements sociaux. Et par ce biais, la société se trouve plus bouleversée qu’on le croit. »

Discours du premier ministre François Fillon au séminaire « numérique : investir aujourd’hui pour la croissance de demain.

Les différentes discussions de ce colloque ici sur le Cawa d’adminet.

Enfin le cadre légal proposé par la commission européenne.

Le discours du ministre reflète à mon sens une occasion ratée : la fibre et le haut débit ne seront pas raccordées partout, fautes de moyens, et en plus il faut compter 10 à 15 ans.

Or c’est dans les cinq ans qui viennent que se fera le nouveau monde de demain, au moins virtuel.

Que d’occasions, ratées, que de retard à rattraper par la suite.

Et ce n’est pas la première fois nous rappelle Mr Billaut.

Un espoir peut être pour une partie de la population ?

Fibre numérique : un futur essai raté faute de moyens ou faute de motivation ?

http://www.itespresso.fr/fibre-a-domicile-larcep-prevoit-un-top-depart-debut-2010-31316.html

Une occasion ratée d’utiliser l’argent public à bon escient.

Utiliser des fonds privés pourquoi pas.

Mais si cela se fait au détriment de certaines populations, en coupant la France en trois territoires (dense, moyen, et faible), en faisant porter l’offre privée sur les réseaux porteurs de possibilité de profits donc sur l’espace dense (les grosses agglomérations) et en laisssant le secteur faible aux pouvoirs publics, on continue dans une avancée de la France à plusierus vitesses, en continuant à nouveau la ségrégation des populations, en refusant une connexion globale au village planétaire .

C’est pourtant la seule solution viable d’une société actuellement à deux ou trois vitesses (schmatiquement : riches; classes moyennes, et pauvres ou laissés pour compte).

Non seulement ce nouveau réseau doit permmettre la création de richesses, créér de l’emploi productif, être un investissement rentable, mais il doit aussi rapprocher les hommes et les femmes, donner une chance à tout un chacun grace aux nouvelles technologies, comme par exemple la formation à son rythme, la télévision à la demande, la lecture audio visuelle pour laquelle les outils sont encore balbutiants mais prometteurs.

C’est aussi le gage à terme d’économies de transports par exemple avec la vidéo conférence, le télétravail, le développeemnt associatif….

Une réforme de la société est en marche. Elle se fera de toutes façons; Mais si nosu ne prenons pas le taureau par les cornes, si nous n’équipons pas le territoire comme lesPTT le irent pour le téléphone, gageons que nosu perdrons notre avenir, notre société, rattrappée et mangée, absorbée par des Etats déja équipés et en avance, et ce malgré notre désir de préservation de notre identité.

Ne ratons pas ce futur possible. Exploitons le, au contraire, approprions le nous.

Mise à jour du 14 octobre 2009 : malheureusement nous allons rater ce virage : voir le commentaire de Mr Jean Michel Billaut