Je crois que c’est Bill Gates, l’ancien Pdg de Microsoft qui a compris le mieux cette maxime. Il l’a d’ailleurs écrit dans l’un de ses livres
« «Les gagnants seront ceux qui restructurent la manière dont l’information circule dans leur entreprise.»
[ Bill Gates ] »
Nous venons encore une fois de le vivre avec le petit accident du président Sarkozy. Accesoirement, saluons ici la montée de sa côte de popularité (info ou intox ?) Celui qui possède l’information à ce moment la gagne. Celui qui n’a pas l’information peut à la limite faire croire qu’il l’a, soit en désinformant, en créant une information fausse de toutes pièces, soit en tentant de prédire l’information, au risque de se tromper. Mais tout le monde dans un cas comme celui la est sur le pied de guerre pour avoir l’information.
Instantanée ou recherchée, structurée ou brute, l’information est aujourd’hui le nerf de la guerre.
Le succès des agrégateurs de flux (tout le monde en veut un aujourd’hui) de Google à Netvibes ou Yahoo et j’en passe, le démontre, ceux ci permettant d’organiser l’information.
Preuve évidente de l’importance de l’information.
Tout a commencé avec les premières radios telle France Info capable de donner l’information, presque en temps réel, et ce 24 heures sur 24.
Ce concept est aujourd’hui renforcé par internet et ses possibilités immenses de connaissances.
Une société comme Google l’a bien compris. Ses appétits de connaissance sont boulimiques, exploitant au maximum les possibilités de la technique, de la technologie, afin de nourrir un énorme éléphant (un éléphant n’oublie pas!) de connaissances diverses, complexes, innombrables, quelquefois d’ailleurs au mépris de la vie privé, du droit de la propriété intellectuelle, de la conccurence ou de l‘individu.
Son exploitation systématique des ouvrages des bibliothèques est le cauchemar des documentalistes, qui n’ont pas ses moyens, des éditeurs et des écrivains, qui voient difficilement comment récupérer leurs droits intellectuels ou économiques. Mais c’est aussi, dans le même temps, une formidable machine à engranger le savoir, la Connaissance.
Son exploitation de ces masses de documents est proprement géniale. Nous sommes loin des premiers moteurs de recherche, aptes à simplement recenser quelques milliers de liens simples, de sites.
Les algorythmes de recherches deviennent de plus en plus précis, de plus en plus perspicaces. Et de nouvelles technologies font leur apparition, très prometteuses.
En fait, cette montée de l’importance de l’information est un phénomène anglo saxon. Des sociétés existent depuis longtemps, chargées de dépouiller diverses sources écrites ou audio visuelles, afin de rechercher et mettre en forme les éléments qui intéressent leurs clients.
Et nous; ou en sommes nous ?
J’affirme que nosu sommes loin derrière, malgré quelques tentatves comme Gallica 2 la bibliothèque du futur, la bibliothèque européenne.
Mais nous n’avons peu ou pas de moyens de concentrer l’information, de l’analyser et de la retranscrire en termes intelligibles, après l’avoir digéré.
Ce qui est navrant c’est que nous possédons sans conteste les plus grands trésors de ce monde en manuscrits, photographies, textes anciens ou modernes, ainsi qu’une profusion de documents de tous ordres, que l’institution des archives a permis de conseerver depuis la révolution, tels les actes de l’ancien régime, ou les actes d’état civil.
Ces documents, s’ils commencent à être un tant soit peu exploités, l’ont été en premier par les mormons américains!
Des archives sont détruites, faute de place. Nous avons ainsi perdu un ensemble de photographies de l’identité judiciare, à une époque, faute de place.
Je suis un fervent partisan de la conservation des archives, malgré les couts. Couts qui peuvent être diminués par la scannérisation, la mise en ligne.
C’est un chantier national qui doit être mis en oeuvre, un plan de traitement, d’indexation de nos documents, quels qu’ils soient. Cette manne pourra ensuite être proposé et monnayée comme le fait actuellement l’INA.
Mais il ne suffit pas d’engranger les connaissances; encore doit on pouvoir les exploiter. Et la, si la machine peut faire certaines choses, proposer des similitudes, agréger certains domaines proches, l’exploitation des données, leur compréhension, leur éclairage par la mise en commun de diverses connaissances ne peut se faire que par l’homme.
Nous devons former et mettre en place des équipes humaines capables non seulement d’engranger les connaissances tous azimuts, mais de plus capables de relier ces connaissances diverses, par un comportement de l’esprit adéquat.
Nos recherches actuellement, que ce soit au cnrs ou ailleurs sont trop sectorisées. La seule possibilité pour le chercheur d’aller voir ailleurs, en dehors de son domaine propre, c’est internet, mais souvent par des revues ou livres anglosaxons….
Il nous faut absolument mettre en oeuvre un nouveau système d’éducation, qui mettent en avant la recherche pour le plaisir, l’éducation et l’apprentissage comme un jeu, mais un jeu ou tout le monde sera gagnant. Car combien d’inventions, de brevets auraient pu être découverts plus tôt, si seulement les bonnes personnes avaient eu connaissance de certaines informations ?