Retroussons nos manches !

Je dis aujourd’hui stop.

Je vous préviens je commence ce  billet, mais il ne sera pas terminé avant longtemps. Car j’ai décidé d’élever la voix (au figuré bien sur) et d’exprimer tout ce que je me suis refusé d’énoncer toutes ces années.

Nous sommes à un tournant. Un tournant de civilisation, un tournant du modèle économique du monde occidentalisé mais aussi du monde oriental, un tournant de société, un tournant dans les relations internationales, un tournant de religion, un tournant de la science  un tournant de la vie elle même et un tournant de la vie.

Nous sommes tellement dans le tournant que nous en sommes immobiles comme une voiture qui vient juste de freiner pour négocier le virage avant d’accélérer pour entamer la seconde partie et en sortir, à moins qu’arrivés trop vite nous partions dans le décor.

Et maintenant ? Nous faisons quoi ?

 

Nous continuons avec nos oeillères ?

Ou nous retroussons nos manches ?

L’éducation. Les difficultés d’apprentissage, l’échec scolaire, le retard des enfants, les difficultés des classes surchargées, des quartiers difficiles, les enfants laissés pour compte ou en dehors du parcours scolaire. Et tout au long de la vie ?

Les enseignants ont peut être raison, je n’en sais rien (ou plutôt si je me doute). Mais je ne suis pas assez calé pour reprendre une réforme qui mélange rythmes de travail, chronobiologie, croissance de l’enfant, difficultés parentales, et j’en passe.

Ce qui m’interpelle dans l’histoire c’est le devenir des enfants en échec scolaire. C’est le devenir de l’éducation nationale. C’est le devenir d’enseignants en plein doute ou mal être.

C’est ce qu’on veut faire vraiment pour que l’instruction ne soit plus une expression archaïque mais un mot à graver à nouveau au fronton de notre république, expression dont nous serons fiers si nous décidons de lui offrir un nouvel essor.

Et pour cela nous devons retrousser nos manches. Tous ensembles.

L’éducation ne s’arrête pas derrière les murs de l’école. Et n’est pas juste de la responsabilité des instituteurs ou professeurs.

C’est l’affaire de tous et de toutes. C’est d’abord une affaire de volonté, un désir qui doit venir non pas du haut, mais de la base.

Nous en avons les moyens. Pour le moment, bientôt ce sera impossible.

Toutes les technologies sont aujourd’hui présentes pour mettre en place un ensemble de cours et de formations pour tous les publics, sur une base publique, auxquels pourraient participer tous ceux qui en ont les capacités, et qui le veulent, c’est à dire plusieurs centaines de milliers de personnes qui ont soit la connaissance, soit les moyens d’apporter ou traduire les méthodes pour apprendre.

Et puis il y a tous ces retraités, jeunes ou moins jeunes, dont les connaissances sont encore fraîches, ou qui ont le désir de donner de leur temps.

Matériellement, un encadrement est nécessaire.

Mais tant de salles sont inoccupées dans la journée, la soirée, le weekend qui pourraient  être utilisées pour offrir de l’éducation complémentaire.

Tant d’enfants ont besoin d’être gardés, conseillés, aidés. Le problème de la garderie après l’école pourrait être facilement réglé par l’utilisation de personnes désireuses de donner ou proposer leurs services.

Techniquement qu’est ce qui empêche le service public audio visuel de proposer des cours en vod (vidéo à la demande)  gratuits ? ou sur internet?

Enfin revenons à la base : la lecture et l’écriture. Et le calcul mental. L’apprentissage par la répétition, et le contrôle continu immédiat.Et pas la méthode globale ou les wagonnets grammaticaux….

Mais surtout, il nous faut tous avoir une envie, une volonté d’enseigner, d’éduquer et de transmettre cette envie aux jeunes générations.

Nous devons aider les jeunes (et les moins jeunes) à progresser ou rattraper leur retard.

Nous pouvons encore y arriver, et redonner de l’espoir à tout le monde. Enfants, parents, seniors.

Et inventer la nouvelle génération, dans les pas de Jules Ferry. Afin que cette avancée sociale redevienne le modèle mondialement copié et admiré.

 

Or nos valeurs d’excellence devraient toujours faire rêver en 2012.

« Or nos valeurs d’excellence devraient toujours faire rêver en 2012. »

http://www.lepoint.fr/societe/le-reenchantement-du-monde-ne-reussira-que-par-l-ecole-12-07-2012-1484886_23.php?xtor=EPR-6-[Newsletter-Quotidienne]-20120713

 

 

« le déterminisme social est plus important aujourd’hui qu’il y a 25 ans. »

 

Peut on lire cela et laisser faire ?

C’est tellement inconcevable aujourd’hui. Tous les problèmes de notre société sont résumés dans cette vision de la vie sociétale montrée du doigt, avec ses solutions Par Marie Rose Moro.

Je veux croire que nous allons mettre enfin en oeuvre notre solution, républicaine, patriotique et éclairée, afin que l’intégration ne soit plus un discours réservé à la haine raciale, mais un véritable essor de notre France si souvent chantée et copiée comme un exemple de démocratie et d’acceptation des différences, terre d’asile et de culture.

 

Nous ne pouvons nous contenter d’économies de bouts de chandelles, de restrictions ou de taxations.

Nous devons encore promouvoir et préparer la France de demain, en accompagnant tous ses enfants.

Nous en avons encore les moyens, les atouts.

La volonté ? Encore la, il suffit de voir ses émissions de télévision à grand spectacle ou l’on nous montre ses incroyables talents. Mais aussi ces nouveaux entrepreneurs, qui se lancent quitte à y perdre tout dans de nouveaux challenges, de nouvelles entreprises. Ou ces chercheurs, étudiants, jeunes et moins jeune, à la volonté sans faille et aux sacrifices nombreux, forgerons de cette nouvelle entité hexagonale.

Tout peut encore arriver. Nous pouvons encore espérer et participer à la reconstruction nationale. Car c’est bien de cela qu’il s’agit.

Reconstruction des cerveaux, tant abîmés par une éducation nationale à bout de souffle malgré les moyens énormes mis en oeuvre.

Reconstruction des personnes, en proposant non pas un pacte social, mais un projet , un vrai projet pour demain, un projet sociétal complet, auquel devraient participer tous les citoyens de ce pays, rassemblés par un but et une envie commune, sortir la France de son marasme et de sa sinistrose, dans une vision d’avenir de la société de demain.

Construction des outils et des infrastructures de l’avenir.

Recherche fondamentale et appliquée dans la prévision et la création d’un avenir commun.

Pour cela, nous devons pouvoir donner à chacun sa chance, donner de l’espoir à tous, proposer une vie décente à l’ensemble des personnes habitant sur ce territoire, qu’il soit natif de ce pays ou de passage.

Nous devons investir, non pas dans des projets sans lendemain, mais dans des projets innovants, et dans toutes les directions possibles.

Nous devons pouvoir nous lever chaque matin et découvrir les nouvelles réalisations de la veille.

 

La France est capable de modeler les montagnes, vivre dans l’espace, atteindre d’autres planètes, sonder les océans, domestiquer le feu nucléaire.

Et nous ne serions plus capable d’offrir un avenir et une vie décente à l’ensemble des concitoyens ? Je ne veux le croire.

Mobilisons nous pour un monde juste, un monde meilleur, un monde ou personne ne sera sur le bord de la route. C’est possible.

 

Parce qu’un enfant qui naît doit avoir la possibilité de vivre dans un monde beau.

 

 

Maria Montessori

Je regarde en ce moment le téléfilm qui reprend sa vie et sa méthode d’éducation, basée en particulier sur le premier principe de la science : l’observation.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Maria_Montessori

http://www.ibe.unesco.org/publications/ThinkersPdf/montessf.pdf

http://www.montessori-france.asso.fr/

Et je me dis qu’il serait peut être temps de revenir aux principes de base de notre éducation, si critiquée de toute parts.

Je vais (je l’espère d’ailleurs) faire bondir éducateurs et enseignants. Avons nous besoin d’enseignants en nombre ou d’enseignants à l’écoute?

Jamais ne s’est posée la question du maitre, solitaire dans sa classe, qui emmenait seul ses élèves, au long de la journée jusqu’au certificat d’études.

Jamais ne s’est posée la question de la classe unique dans les écoles rurales….

Et pourtant…que deviennent actuellement nos enfants, laissés souvent à eux même malgré de lourds investissements d’accompagnement pour ceux en difficultés….Et un nombre encore important d’enseignants ?

Que deviennent nos enfants, laissés au bord de la route d’un système qui ne croit plus en eux, qui ne croit plus en l’avenir, en « l’éducation des êtres humains ».

Un  enfant à qui l’on offre la vie en apprentissage, que l’on guide, et qui reçoit amour et attention ne pourra être mauvais ensuite; et conduira sa vie avec confiance malgré les difficultés. Les enfants sont l’avenir d’un pays, nous en sommes à plus de deux générations sacrifiées actuellement.

Or « l’enfant nouveau, l’enfant exalté » n’est plus qu’un souvenir aujourd’hui.

Depuis longtemps, la recherche pure, la découverte n’est plus l’important. Ce qui importe c’est de survivre pour cela de gagner de l’argent. Au mépris de la vraie vie, par obligation.

« Le renouvellement de la vie » n’est plus à l’ordre de jour.

Pourtant nous avons tous et toutes un devoir : permettre à nos enfants d’apprendre, en agissant en interaction avec le monde qui les entoure. Et pour cela nous devons les y aider.

Car aujourd’hui, par  un raccourci rapide, les cités s’enflamment et les stades aussi. Les écoles laissent entrer le mauvais côté de la rue, malgré les portes closes et les caméras.

Les jeunes laissés pour compte d’un système inopérant refusent la société qui leur est proposée, le « no future » d’une société proche de la mort économique et financière.

Mais ils ont besoin d’aide. Ne laissons pas nos enfants sur le bord de la route.

« Aide-moi à faire seul »

Les adultes éducateurs se mettent au service de l’enfant pour l’aider à devenir un être libre.