La croissance de l’entreprise passe par les bons alimentaires et l’aide caritative.

En tout cas c’est le modèle choisi par le capitalisme américain dans toute sa splendeur.

Pour argumenter ses dires, le chroniqueur du New York Times cite par exemple les niveaux de salaires pratiqués par Walmart. Il se réfère à des études où le salaire minimal d’un employé Walmart est de 8,81 dollars alors que le salaire minimal légal moyen est de 11 dollars et que Walmart lui-même prétend payer ce même salarié à hauteur de 11,83 dollars (1). Pour le journaliste, ce niveau indécent de rémunération conduit directement les salariés concernés à devoir quémander des bons alimentaires auprès des organismes de charité et d’assistance publique, aggravant du coup le coût des budgets sociaux de l’administration américaine. –

http://www.leblogducommunicant2-0.com/2014/06/27/le-dircom-de-walmart-dezingue-un-journaliste-du-new-york-times-une-bonne-idee/?

C’est hilarant non ?

En France certains aimeraient pouvoir abaisser ou supprimer le Smic…

Déjà que les entreprises sont en train de pleurer avec les temps partiels de 24 heures obligatoires au minimum, qui seraient inapplicables(comme les 35 heures en leur temps).

Sauf que en Amérique, ça se rebiffe. Ca va trop loin et c’est tellement indécent que l’on assiste à une levée de boucliers sans précédent :

Il enchaîne ensuite avec une autre étude (4) émanant d’Americans for Tax Fairness estimant que Walmart entraîne un surcoût budgétaire de 6,2 milliards de dollars pour le gouvernement du fait du niveau de pauvreté dans lequel vit une majorité de travailleurs de Walmart. Lesquels requièrent des subsides d’Etat pour survivre. 

Mais en France ce n’est pas possible que cela puisse exister. N’est ce pas ?

Dire que j’ai connu des salariés avec des emplois d’un quart d’heure dans de grandes entreprises publiques, avec 25 kilomètres de trajet non compensés….Vous ne me croyez pas ?

Et encore, on ne parle pas du travail au noir comme pratiqué en Grèce….

 

http://www.lesoir.be/614589/article/actualite/monde/2014-08-01/en-grece-on-peut-exploiter-des-migrants-leur-tirer-dessus-et-s-en-sortir-indemne

Lettre ouverte à Monsieur le président de la république (suite….)

Monsieur le président,

Je fais un aparté aujourd’hui car j’ai le cœur gros et j’estime que vous avez un devoir, celui d’assistance à personnes en danger.

Pour la bonne compréhension de mon discours je vous précise être guichetier en bureau de poste, en province, mais cependant l’un des 1000 plus gros.

Ce qui me permet de voir une bonne partie de la population française, des citoyens, et en particulier les laissés pour compte de la société, les chômeurs, rmiste, handicapés de la vie, infirmes de l’éducation, ou les révoltés d’un monde en perdition.

Je vois aussi heureusement, des usagers du service public qui n’ont pas de difficultés majeures.

Aujourd’hui, j’ai du expliquer à une usa gère une règlementation concernant sa pièce d’identité. Elle venait avec sa fille pour percevoir un mandat de trente euros que sa mère lui envoyait en dépannage.

Elle m’a avoué ne pouvoir payer des photos d’identité.

Dans quel monde vivons nous, monsieur le président, ou l’on ne peut changer de papiers d’identité, périmés par la législation, du fait de malheureuses photos d’identité?

Mais ce n’est pas étonnant; une grande partie de nos habitués à les mêmes difficultés financières, que nous allons satisfaire ces jours ci grâce au paiement des échéances sociales du mois.

Mais ce n’est pas cela qui m’a révolté. C’est surtout le fait qu’après avoir remercié sa mère pour l’envoi des fonds (au figuré), elle m’a avoué attendre cet argent pour pouvoir mettre du gasoil dans son véhicule pour aller travailler…

Cela, sans se plaindre; c’était juste un constat.

Et elle a rajouté : « vous savez, je ne suis pas la seule ».

Jusqu’à présent, Monsieur le président, j’avais réussi à conserver une carapace de surface. J’ai toujours considéré que mon travail en tant que guichetier n’était certainement pas celui d’assistante sociale, et qu’il existait d’autres endroits ou d’autres structures pour se faire aider ou assister.

Mais cette femme m’a ému aux larmes.

Dans quel monde vivons nous, Monsieur le président ? Elle est partie avec un vrai sourire, non pas un sourire de convoitise sur les trente euros qu’elle venait de récupérer, mais un vrai sourire, qui emplissait le bureau de poste de sa présence, de sa bonté et de sa lumière.

Des personnes comme elles, j’en vois rarement.

Des personnes vivant sous le seuil de la pauvreté, j’en vois beaucoup trop.

Savez vous, Monsieur le président, qu’aujourd’hui vos concitoyens, malgré la sécurité sociale, ne vont pas (ou au moins retardent) leurs visites chez le médecin, et, en particulier ne se font pas soigner dents et yeux?

Savez vous que des visites chez les spécialistes sont annulées faute de moyens ? Avec des conséquences que vous n’envisagez pas encore, mais qui auront des répercussions dans un futur proche (imaginez des consultations psychiatriques et essayez d’en prévoir les conséquences….).

Des personnes qui recherchent désespérément un travail, un emploi, j’en vois trop.

Des personnes qui doivent se présenter à des emplois bidons d’une heure, à 30 km de leur domicile, je l’ai vu…

Des personnes qui ne savent plus quoi faire, et qui attendent le remboursement de la sécurité sociale pour manger, c’est monnaie courante.

Mais quand je vois que les personnes qui ont un emploi ne peuvent pas ou plus s’en sortir, je suis révolté.

Monsieur le président, il est urgent d’agir; réellement, pour le bien de tous.

Vous êtes le président d’un pays que les autres peuples nous envient, mais regardez dans les rues : sans abris; chômeurs; manifestants et laissés pour compte.

Est ce cela que vous voulez ? Est ce cela que vous avez espéré?

Le premier président de la V république a créé une grande puissance…le second n’a pas eu le temps de faire beaucoup. Le troisième, si je ne m’abuse à créé l’ANPE…le quatrième a voulu changer le monde….le cinquième a laissé son épouse s’occuper des enfants malheureux…Et vous? Quelle trace allez vous laisser ?