Les abeilles s’éveillent à l’intelligence en groupe.

http://www.rtflash.fr/l-intelligence-abstraite-n-est-plus-propre-l-homme/article

 

Je ne suis pas d’accord avec la fin de cet éditorial qui semble croire que l’art, l’intellectualisation, la dimension spirituelle sont le propre de l’homme, comme  sa spécificité d’humain.

 

Car si nous devons aujourd’hui revoir notre copie quand au manque d’intelligence des espèces avec qui nous partageons ce monde, et les abeilles avec cette expérience nous incite à le croire, qui dit que le développement de l’intelligence ne va pas de pair avec la notion de spiritualité ?

Ce qui me rappelle une nouvelle de science fiction, ou l’auteur entrait dans une ruche galactique, copie conforme de la ruche que nous connaissions.

Or sa dimension humaine font comprendre qu’il est un danger pour la ruche. Qui en appelle à l’intelligence, mise en sommeil et éveillée seulement quand nécessaire. L’intelligence voit le danger qu’est l’humanité et commence à réfléchir à son extermination en commençant par l’auteur.

Mais qui nous dit qu’après l’intelligence, l’envie d’élever l’esprit ne pourrait apparaître ?

 

En tout cas, nous avons encore beaucoup à découvrir.

Et moi encore beaucoup sur la nature humaine….

Usage de la calculette au baccalauréat ou autres examens.

Il fut un temps pas si lointain ou la calculatrice (1975) comportait les 4 opérations de base et quelques gadgets (racine , pourcentage..)

Depuis nos députés se posaient des questions : Assemblée nationale 7 mai 1984

« Examens, concours et diplômes (réglementation).
34924 . — 4 juillet 1983. — M . Joseph-Henri Maujoüan du
Gasset expose à M . le ministre de l’éducation nationale que
depuis 1980, l’usage de la calculatrice de poche est autorisée aux
examens . Or, depuis cette date les progrès en électronique ont
transformé ces calculatrices en « mémoires », susceptibles d’engranger
l’équivalent de dix pages de textes (dates . d’histoire, superficies, chiffres
de production, théorèmes de mathématiques, lois physiques, formules,
etc .) .II lui demande si cette évolution de la calculatrice en « mémoire »
tous azimuts ne pose pas de problèmes au niveau des examens. »

En quelques années l’éducation nationale, par la force des progrès technolog »iques, dut accoucher en urgence de circulaires (1) (2) (3), (4) , (5) souvent modifiées ou annulées, concernant la grosseur de celles ci, toujours plus développées, leur capacité mémorielle, leurs possibilités communicantes et les diverses fonctions associées.

La question aujourd’hui ne se pose plus en ces termes.

L’avènement des téléphones mobiles, consoles portables, livres électroniques et divers autres gadgets, plus ou moins utiles mais dotés de capacités mémorielle très importantes, de conservation de gigantesques masses de données exploitables rapidement et immédiatement impose de réfléchir au meilleur moyen d’utiliser dans un but pédagogique ces nouveaux moyens du savoir.

L’expérience du cartable électronique est un début. Il a au moins le mérité de diminuer le déficit futur de la sécurité sociale par la diminution des scolioses!.

La question à se poser est la suivante :

  • Allons nous nier le progrès et limiter arbitrairement l’usage de ces nouveaux objets technologiques, au risque de voir nos chers bambins sécher lamentablement devant leurs copies, n’ayant pas l’usage de leurs diverses extensions robotiques ?
  • Ne devons nous pas plutôt permettre à tous de s’approprier les nouvelles technologies à venir, en insistant sur la recherche de l’information, sur la nécessité de resster curieux, en suggérant une bonne fois pour toutes que toutes ces machines peuvent être utilisées, à la condition expresse pour limiter certains abus, qu’un certain seuil monétaire dans leur achat ne soit pas dépassé.

Je suis partisan quant à moi de l’extension des ordinateurs portables (solides et bienc onçus) dès les premiers âges, reliés par wi fi à internet qui plus est!

Quant aux sujets des matières, et les examens, tout le concept aujourd’hui est à revoir.

Or la lecture et l’aprentissage du calcul, ainsi que les travaux manuels et artistiques, il faut réapprendre non pas bêtement par coeur, cela ne set plus à rien aujourd’hui; mais apprendre à traiter l’information, à vérifier les diverses sources afin de ne rien prendre pour argent comptant.

Il faut former nos élèves, nos étudiants à avoir un esprit critique, analytique, et curieux en les intéressant à découvrir et à réaliser qu’ils ne sont pas seuls sur la terre, mais au contraire qu’ils doivent apprendre des autres, dans l’optique d’un échange mondial et universel.

Il nous faut former à devenir les nouvelles élites de demain, par l’apréhension des nouvelles technologies, des possibilités sans cesse développées des bases de connaissances mise en ligne et disponible de manière aisée.

Il nous faut préparer les nouveaux enjeux de demain, par une confrontation amicale mais acharnée dans la recherche, la connaissance,et la furieuse envie d’apprendre, comprendre.

Cela passe non pas par une énième réforme de l’éducation antionale, mais au contraire par un retour aux sources : l’émerveillement devant la nature, la recherche de l’excellence, la découverte de de l’apprentissage, le sens de la pédagogie appliquée à la recherche de la connaissance.

Cela demande aussi la recherche de nouvelles méthodes, l’essor de la psychologie éducative, des sciences sociales afin d’accompagner dans cette démarche les futurs citoyens.

Car si les machines, si perfectionnées puissent elles être, sont la pour nous aider, le dernier mot, dasn tous les cas, ne pourra revenir qu’à l’homme, devenu éternel étudiant, qui, accumulant les connaissances par ses recherches, sera peut être capable, du moins pour certains defaire le lien entre divers éléments de nature et de provenances différentes, afin de proposer de nouvelles idées, de créér ou fabriquer de nouvelles idées , de nouveaux concepts applicables à l’industrie.

Ce qui implique un plan ambitieux de formation des maîtres, un plan d’équipement de tous les foyers (la fibre optique devenant une nécessité) et une motivation qui pourrait être financière à la recherche et la prospective.

Nous avons d’énormes défis à relever, mais en sommes nous capables? Je gage que oui….
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La connaissance sera l’économie de demain.

Je crois que c’est Bill Gates, l’ancien Pdg de Microsoft qui a compris le mieux cette maxime. Il l’a d’ailleurs écrit dans l’un de ses livres

« «Les gagnants seront ceux qui restructurent la manière dont l’information circule dans leur entreprise.»
[ Bill Gates ] »

Nous venons encore une fois de le vivre avec le petit accident du président Sarkozy. Accesoirement, saluons ici la montée de sa côte de popularité (info ou intox ?)  Celui qui possède l’information à ce moment la gagne. Celui qui n’a pas l’information peut à la limite faire croire qu’il l’a, soit en désinformant, en créant une information fausse de toutes pièces, soit en tentant de prédire l’information, au risque de se tromper. Mais tout le monde dans un cas comme celui la est sur le pied de guerre pour avoir l’information.

Instantanée ou recherchée, structurée ou brute, l’information est aujourd’hui le nerf de la guerre.

Le succès des agrégateurs de flux (tout le monde en veut un aujourd’hui) de Google à Netvibes ou Yahoo et j’en passe, le démontre, ceux ci permettant d’organiser l’information.

Preuve évidente de l’importance de l’information.

Tout a commencé avec les premières radios telle France Info capable de donner l’information, presque en temps réel, et ce 24 heures sur 24.

Ce concept est aujourd’hui renforcé par internet et ses possibilités immenses de connaissances.

Une société comme Google l’a bien compris. Ses appétits de connaissance sont boulimiques, exploitant au maximum les possibilités de la technique, de la technologie, afin de nourrir un énorme éléphant (un éléphant n’oublie pas!) de connaissances diverses, complexes, innombrables, quelquefois d’ailleurs au mépris de la vie privé, du droit de la propriété intellectuelle, de la conccurence ou de l‘individu.

Son exploitation systématique des ouvrages des bibliothèques est le cauchemar des documentalistes, qui n’ont pas ses moyens, des éditeurs et des écrivains, qui voient difficilement comment récupérer leurs droits intellectuels ou économiques. Mais c’est aussi, dans le même temps, une formidable machine à engranger le savoir, la Connaissance.

Son exploitation de ces masses de documents est proprement géniale. Nous sommes loin des premiers moteurs de recherche, aptes à simplement recenser quelques milliers de liens simples, de sites.

Les algorythmes de recherches deviennent de plus en plus précis, de plus en plus perspicaces. Et de nouvelles technologies font leur apparition, très prometteuses.

En fait, cette montée de l’importance de l’information est un phénomène anglo saxon. Des sociétés existent depuis longtemps, chargées de dépouiller diverses sources écrites ou audio visuelles, afin de rechercher et mettre en forme les éléments qui intéressent leurs clients.

Et nous; ou en sommes nous ?

J’affirme que nosu sommes loin derrière, malgré quelques tentatves comme Gallica 2 la bibliothèque du futur, la bibliothèque européenne.

Mais nous n’avons peu ou pas de moyens de concentrer l’information, de l’analyser et de la retranscrire en termes intelligibles, après l’avoir digéré.

Ce qui est navrant c’est que nous possédons sans conteste les plus grands trésors de ce monde en manuscrits, photographies, textes anciens ou modernes, ainsi qu’une profusion de documents de tous ordres, que l’institution des archives a permis de conseerver depuis la révolution, tels les actes de l’ancien régime, ou les actes d’état civil.

Ces documents, s’ils commencent à être un tant soit peu exploités, l’ont été en premier par les mormons américains!

Des archives sont détruites, faute de place. Nous avons ainsi perdu un ensemble de photographies de l’identité judiciare, à une époque, faute de place.

Je suis un fervent partisan de la conservation des archives, malgré les couts. Couts qui peuvent être diminués par la scannérisation, la mise en ligne.

C’est un chantier national qui doit être mis en oeuvre, un plan de traitement, d’indexation de nos documents, quels qu’ils soient. Cette manne pourra ensuite être proposé et monnayée comme le fait actuellement l’INA.

Mais il ne suffit pas d’engranger les connaissances; encore doit on pouvoir les exploiter. Et la, si la machine peut faire certaines choses, proposer des similitudes, agréger certains domaines proches, l’exploitation des données, leur compréhension, leur éclairage par la mise en commun de diverses connaissances ne peut se faire que par l’homme.

Nous devons former et mettre en place des équipes humaines capables non seulement d’engranger les connaissances tous azimuts, mais de plus capables de relier ces connaissances diverses, par un comportement de l’esprit adéquat.

Nos recherches actuellement, que ce soit au cnrs ou ailleurs sont trop sectorisées. La seule possibilité pour le chercheur d’aller voir ailleurs, en dehors de son domaine propre, c’est internet, mais souvent par des revues ou livres anglosaxons….

Il nous faut absolument mettre en oeuvre un nouveau système d’éducation, qui mettent en avant la recherche pour le plaisir, l’éducation et l’apprentissage comme un jeu, mais un jeu ou tout le monde sera gagnant. Car combien d’inventions, de brevets auraient pu être découverts plus tôt, si seulement les bonnes personnes avaient eu connaissance de certaines informations ?


pensée , civilisation, espace

L’actualité nous appelle, et nous rappelle. La conquête spatiale, couronnée enfin par le premier pas de l’homme sur la lune, abandonnée enfin pour le moment, mais laissant rêveurs et nostalgiques d’un autre monde  sur leur faim, du fait du lent déclin par la suite du programme spatial américain, les soucis soviétiques, et la faiblesse des timides tentatives françaises et européennes, fut l’un des grands moments du vingtième siècle.

Il rendit fier l’Amérique, mais par delà les frontières, tous les peuples de la terre purent participer en direct à cet incroyable évènement (du moins la plupart de ceux reliés à un fil électrique et une télévision). Et la pose du drapeau de la conquête spatiale flottant dans le vide de l’espace, mais planté sur le sol lunaire mis fin à une gigantesque tentative de conquête ou tous les coups furent permis.

Aujourd’hui, on nous ressasse à longueur de médias ces hauts faits pas si lointains mais cependant déjà si dépassés.

Si le projet tel quel fut abandonné, du fait du manque de crédits, la lueur et l’espoir qui naquirent à ce moment ne s’éteindra jamais.

Ce n’est pas pour rien si aujourd’hui Claudie-Haignere, parmi d’autres, tant d’autres nous dit :

« partir sur la lune, oui !« .

Ce projet à mon sens doit être remis sur les rails. La conquête spatiale sera la seule solution à l’ensemble de nos problèmes. Un réel Eldorado est devant nous; une nouvelle frontière est à abattre; Et les possibilités sont quasi infinies.

Toutes les étoiles sont de futures colonies.Tous les météorites sont de futures mines de croissances, de matériaux et d’énergie. Toutes les planètes peuvent devenir devenir de nouveaux mondes.

Et encore je ne parle pas de la possibilité infime mais éventuelle de rencontrer d’autres civilisations…..

Il nous faut absolument envisager de mettre toutes nos ressources, toute nos énergies dans un programme mondial ambitieux de recherche destinés à régner sur les étoiles.

Seul, un pays ne pourrait y arriver et pratiquera peut être quelques sauts de puces….

Le monde entier, uni, pourra y parvenir. Tendue vers un but commun, coloniser les étoiles, et cette fois, pour de bon, et surtout pour une civilisation de paix et de concorde, tendue vers la recherche e la connaissance et l’élévation des hommes, notre civilisation, aujourd’hui mondialisée, malgré les différences et divergences de ses peuples pourra prospérer en évitant les erreurs du passé; Et permettre à nos enfants de vivre vraiment enfin sur un monde, qui ne sera pas forcément la terre, meilleur; bien meilleur.

Pour aller plus loin, la Documentation française a réuni une séléction de rapports disponible ici.

Proxima mobile ou la recherche planifiée

proxima mobile ou la recherche planifiée.

Si ce genre de proposition est prometteur, je ne cesserais de dire qu’il ne s’agit que d’une segmentation de la recherche, et d’une segmentation en plus destinée à la scléroser, ou au moins, à la tenir sous le joug du politique.

D’une part ce genre d’appel à projet est excessivement ciblé, ce qui laisse sur le carreau d’autres possibles promesses scientifiques qui n’auront pas ces subsides pour progresser.

D’autre part, il est proposé à des spécialistes (cela pourquoi pas), mais laisse sur le carreau des possibilités plus généralistes.

Je trouve incompréhensible que l’histoire d’internet ne serve pas de modèle.

Si la planification tendu vers un seul but de la création d’une bombe destinée à terminer la guerre a tenue ses promesses, et peut donner un résultat, la possibilité laissée à chacun d’être acteur d’un projet, sans limitations, sans préjugés, ans contrôle à priori est bien plus efficace.

Quand on observe les possibilités développées par des passionnés d’internet, la façon dont la toile se tissa, sans aucune contrainte, grâce pourtant à des subsides gouvernementaux, qui aujourd’hui sont bienheureux de pouvoir utiliser ces outils, et tente de les récupérer à leur profit, on s’aperçoit que de la liberté et du chaos nait forcément des ensembles construits intelligents plus efficaces, et à peu de frais.

Il faut absolument comprendre aujourd’hui que si nous voulons pouvoir éventuellement continuer à jouer dans la cour des grands demain, il nous faut absolument laisser la bride sur le cou à nos concitoyens, et les aider à réaliser les projets les plus fous, sans états d’âme, et en assumer les risques.

De cet ensemble cacophonique naitront les nouvelles idées de nos nouvelles conquêtes que le monde nous enviera et que nous pourrons leur proposer, à notre avantage.

Le robot qui rêvait.

Ce n’est peut être pas le meilleur des livres d’Isaac Asimov, mais il pose des questions qui sont réellement d’actualité aujourd’hui.

De plus, sa conception des trois lois de la robotique : tout un édifice de pensée et de philosophie qui me plait particulièrement.

Je vous conseille la lecture de ces quelques nouvelles, mais toute son oeuvre est source de félicité mentale. Ce qu’il annonce n’est pas reluisant, mais peut être que les robots et les ordinateurs seront la solution.

On le voit avec le plan du Japon pour les robots en tant qu’aide aux personnes âgées dans les années qui viennent ou les plus jeunes.

Aeres ou évaluation de la recherche et de l’enseignement

La réponse à la question sur la Valorisation de la culture scientifique
13 ème législature

Question écrite n° 05517 de Mme Marie-Christine Blandin (Nord – SOC-R)

  • publiée dans le JO Sénat du 11/09/2008 – page 1805

pose principalement la question de l’évaluation et des évaluateurs.

 

la réponse ministérielle est édifiante :

“ l’AERES un rôle déterminant dans la définition de nouvelles modalités d’évaluation de la recherche et la mise en œuvre de procédures transparentes, condition indispensable pour que les citoyens gardent leur confiance au monde de la recherche.”

 

 

Question : qui connait l’AERES dans le grand public ?

Qui se préoccupe de l’évaluation scientifique ?

Les citoyens français ont ils confiance dans le monde de la recherche ? La question mérite d’être posée.

Je ne crois pas cependant qu’il y ait urgence, quand on voit le succès des journées portes ouvertes, et toujours la priorisation des bacs à caractère scientifique.

Il est plus urgent aujourd’hui, et je n’aurais de cesse de le répéter, de donner les vrais moyens à la recherche.

 

Moyens tous azimuts, moyens extraordinaires, pour une conquête victorieuse de la science applicative, seul moyen pour notre pays de pouvoir éventuellement gagner cette bataille, ou, au moins ne pas perdre trop de plumes, dans un combat qui s’annonce comme la nouvelle frontière, le new deal de ces prochaines années.

 

Car, tout est à faire, tout est à inventer. Nous ne savons pas aujourd’hui ce qui demain pourra être fait. Ce qui demain marchera.

Demain, au sortir de la crise, éventuellement, un nouveau monde devra naitre (pas forcément sur la Terre d’ailleurs).

Ce monde est à créér, à imaginer. Et ce ne sera pas un nouveau second life. Ce monde sera réel, mais ne sera certainement pas la suite de notre monde actuel, de notre société actuelle.

 

Plusieurs tournants, plusieurs défis sont à relever. Nous avons une responsabilité extraordinaire, pour nous, et pour les générations futures.

C’est vrai qu’à l’échelle du temps, l’humanité est récente; très jeune. C’est vrai aussi que si nous n’y prenons garde, une autre espèce pourrait nous supplanter.

 

Je ne veux pas le croire. Nous avons ce défi à relever, continuer à exister, dans 10 ans, dans 100 ans, dans mille ans….dans les siècles à venir…

Nous devons y arriver, nous pouvons y arriver. Et nous avons la possibilité de faire cela en créant de la richesse…à condition d’investir!

 

Une guerre vient de commencer, à nous de franchir victorieusement ce challenge …ou de mourir…ou au mieux de devenir l’un des pays en fin de développement…ce qui, si cela avérait, ne nous laisserait comme choix que de …mourir.

Aeres ou évaluation de la recherche et de l’enseignement

La réponse à la question sur la Valorisation de la culture scientifique
13 ème législature

Question écrite n° 05517 de Mme Marie-Christine Blandin (Nord – SOC-R)

  • publiée dans le JO Sénat du 11/09/2008 – page 1805

pose principalement la question de l’évaluation et des évaluateurs.

 

la réponse ministérielle est édifiante :

“ l’AERES un rôle déterminant dans la définition de nouvelles modalités d’évaluation de la recherche et la mise en œuvre de procédures transparentes, condition indispensable pour que les citoyens gardent leur confiance au monde de la recherche.”

 

 

Question : qui connait l’AERES dans le grand public ?

Qui se préoccupe de l’évaluation scientifique ?

Les citoyens français ont ils confiance dans le monde de la recherche ? La question mérite d’être posée.

Je ne crois pas cependant qu’il y ait urgence, quand on voit le succès des journées portes ouvertes, et toujours la priorisation des bacs à caractère scientifique.

Il est plus urgent aujourd’hui, et je n’aurais de cesse de le répéter, de donner les vrais moyens à la recherche.

 

Moyens tous azimuts, moyens extraordinaires, pour une conquête victorieuse de la science applicative, seul moyen pour notre pays de pouvoir éventuellement gagner cette bataille, ou, au moins ne pas perdre trop de plumes, dans un combat qui s’annonce comme la nouvelle frontière, le new deal de ces prochaines années.

 

Car, tout est à faire, tout est à inventer. Nous ne savons pas aujourd’hui ce qui demain pourra être fait. Ce qui demain marchera.

Demain, au sortir de la crise, éventuellement, un nouveau monde devra naitre (pas forcément sur la Terre d’ailleurs).

Ce monde est à créér, à imaginer. Et ce ne sera pas un nouveau second life. Ce monde sera réel, mais ne sera certainement pas la suite de notre monde actuel, de notre société actuelle.

 

Plusieurs tournants, plusieurs défis sont à relever. Nous avons une responsabilité extraordinaire, pour nous, et pour les générations futures.

C’est vrai qu’à l’échelle du temps, l’humanité est récente; très jeune. C’est vrai aussi que si nous n’y prenons garde, une autre espèce pourrait nous supplanter.

 

Je ne veux pas le croire. Nous avons ce défi à relever, continuer à exister, dans 10 ans, dans 100 ans, dans mille ans….dans les siècles à venir…

Nous devons y arriver, nous pouvons y arriver. Et nous avons la possibilité de faire cela en créant de la richesse…à condition d’investir!

 

Une guerre vient de commencer, à nous de franchir victorieusement ce challenge …ou de mourir…ou au mieux de devenir l’un des pays en fin de développement…ce qui, si cela avérait, ne nous laisserait comme choix que de …mourir.

Analyser, compiler

S’il est une science dans laquelle nous ne sommes pas en avance dans notre pays, c’est bien celle la.

 

Aux temps de la guerre froide, existaient auprès des grands de ce monde des analystes, censés prévenir et prévoir l’avenir immédiat, en fonction des connaissances accumulées, et de leurs informations, à 12 heures près.

Cela ne serait plus possible aujourd’hui, du fait de l’avalanche d’informations complexes, liées et reliées entre elles qui interfèrent sur nos actes et nos vies.

Il était à peu près facile pour une personne sérieuse de passer son certificat d’étude et d’obtenir ainsi une culture générale qui fait rougir d’ignorance la plupart de nos contemporains; de nos jeunes en particulier.

Cela ne veut d’ailleurs pas dire que nos jeunes ne savent rien; Ils connaissent d’autres sujets, simplement, mais n’ont pas réellement une approche générale et complémentaire de l’ensemble de notre société.

Quand on voit aujourd’hui la reprise hors de son contexte d’un écrit concernant la sexualité enfantine de l’un de nos députés, sorti du contexte de l’époque, ou d’une phrase d’un discours du président américain, il y a de quoi être inquiet.

Surtout qu’aujourd’hui, un travail de journaliste digne de ce nom est grandement facilité par les nouveaux moyens de communications (les mêmes qui aujourd’hui se font l’écho de ces écrits non vérifiés et certainement non lus….). Il n’y a pas eu de vrai analyse de ces deux sujets, sinon des réactions à chaud, agressives ou ironiques, exacerbées sans la rigueur de l’analyse, de l’objectivité.

Les nouveaux moteurs de recherche émergents ont en train de prendre la place de nos réflexions, de nos cerveaux, sans que nous ayons à nous en soucier.

Pourtant dans le même temps, on nous demande d’assimiler de plus en plus, d’ingurgiter des pages entières de données, ans avoir le temps de même les assimiler, les comprendre.

Il n’est qu’à voir aujourd’hui la profusion de mels reçus dans nos boites, de documents ou sites internet à lire, voir, écouter dans le cadre de nos emplis, de nos activités.

Bien souvent, l’information est rédigée, parfaitement écrite ou transcrite, mais peu lue ou non lue, faute de temps et de moyens.

Une grosse partie de l’information disponible est écrite pour rien, ou peu de personnes.

En fait, je déclare en pesant mes mots, que de ce fait, de nombreux brevets ou inventions sont perdus qui pourraient nous faire gagner de nombreux marchés, de nouveaux marchés à conquérir ne le sont pas, et de nouvelles connaissances dont nous pourrions tirer profit soit perdues car enfouies à jamais sous le limon de l’accumulation de données.

Il est temps de créer une école d’analystes, compilateurs de notre temps.

Par hasard je parcours ce billet

Et c’est exactement ce que voudrais vous faire comprendre, monsieur le président.

 

Les crapauds fous ce sont ces batraciens qui, en suivant une direction différente du reste du groupe lors des périodes de reproduction, risquent une fin certaine. Mais ce sont ces mêmes crapauds qui, allant dans une mauvaise direction, explorent de nouveaux territoires, assurant parfois la survie de l’espèce lorsqu’une autoroute coupe soudain les itinéraires menant aux lieux de reproduction des crapauds normaux. « Chez les humains, on observe parfois des comportements comparables : Christophe Colomb, Léonard de Vinci, Newton, n’ont-ils pas été considérés comme fous par leurs contemporains parce qu’ils semblaient prendre la « mauvaise direction » ? En réalité, ils ont ouvert à l’humanité des voies nouvelles qui lui ont permis de progresser et peut-être de survivre à ses erreurs. » Pierre de la Coste

Billet lisible ici.

C’est exactement ce que j’essaie de suggérer. Il faut donner des moyens, et avoir le droit de se tromper. Il faut donner l’envie de chercher, en sachant que le manque de résultats ne sera pas sanctionné.

Il faut sacrifier une partie de l’économie de marché afin de donner les moyens aux recherche, à la recherche et aux chercheurs.

La guerre est déclarée, Monsieur le président. Cette guerre sera gagnée par des personnes ambitieuses, des sociétés ambitieuses, qui verront loin.

Donnez de l’espoir aux gens. préparez un nouveau monde. Au moins pour nos enfants.

Et si pour cela nous devons expérimenter, nous tromper et recommencer, et bien allons y. Quels que soient les couts. Assez tergiversé!