Le très bon article des sur la venue du président Nicolas Sarkozy à Geispolsheim me permet de pronostiquer, à mon corps défendant, car cette manne financière, je l’appelais de mes voeux, de l’échec de cet effort financier si nécessaire et si important pour notre pays.
En effet, sont demandés dès avant la distribution des subsides aux bons élèves de la classe des résultats.
Ce qui veut dire que l’argent n’ira qu’à des projets déjà aboutis ou ayant de réelles chances d’aboutir. Et seront particulièrement chouchoutés les amis.
C’est du grand n’importe quoi. Ce n’est pas de cela dont nous avons besoin. Je n’arrête pas de le répéter, il est urgent d’investir dans la recherche fondamentale, sans aucun a priori.
Des résultats ne peuvent être exigés en amont. Ils ne peuvent qu’être espérés, et leur mise en application au niveau économique nécessiter d’autres fonds.
Il est illusoire de croire que de nouveaux projets verront le jour; l’emprunt est totalement circoncis aux projets quasiment retenus, sauf arbitrage présidentiel de dernière minute.
Notre pays a besoin d’un investissement fort, constant, dans tous les domaines, d’un effort sans précédent, et pour de nombreuses années, si nous voulons pouvoir participer au nouvel ordre économique mondial, à la nouvelle ère qui s’annonce, et se fera, avec ou sans nous.
Ce n’est pas en dictant la conduite des Curie, ou d’Einstein que nous aurions pu avancer. Ce n’est pas en dirigeant, en exigeant que l’on obtient les meilleurs résultats.
Le génie demande à être encouragé, la recherche aussi. Des récompenses aux meilleurs découvertes pourraient être le meilleur des moteurs. Mais il ne faut pas avoir peur d’investir à perte.
Il nous faut des acteurs ayant envie de travailler, effectivement, mais cela se gère non pas par la menace, mais par l’accompagnement.
L’exemple encore et toujours de Google : 10 % du temps est réservé à des projets libres. Osons faire plus : offrons à nos chercheurs au minimum un temps libre pour de nouveaux projets, sortant des sentiers battus d’au moins 50%.
Proposons à nos étudiants, nos aspirants chercheurs, nos futurs Lépine des possibilités de récompenses excitantes, pour un travail acharné et des réussites grandioses.
Nous devrions tous être chercheurs, et incités à l’être. L’innovation dans les entreprises a été abandonnée, plus ou moins, mais était porteuse de vraies valeurs, de consensus, de gains de productivité, et de découvertes. Des découvertes peut être pas fondamentales, mais souvent dans l’ingéniosité permettait des gains largement supérieurs à ce qui était attendu.
Nous en sommes à un balbutiement. C’est peu, trop peu.
Il nous faut nous réveiller, augmenter la formation, décupler les laboratoires, les réseaux, les mises en commun, l’exploitation des ressources intellectuelles, des thèses jamais appliquées dormant dans les tiroirs.
Toute idée doit être bonne à prendre, toute idée doit être acceptée sans à priori. Afin d’en sortir de nouvelles connaissances, de nouvelles applications, des résultats moteurs pour le pays, propre à concevoir de nouveaux débouchés, de nouveaux marchés.
C’est aujourd’hui que nous devons créer, mais nous allons rater le coche.
Puisse ce texte être lu….sans à priori, en haut lieu….
Les plus grandes théories sont nées en dormant, les plus grandes applications parties de rien , de chimères.