L’édito de l’ancien sénateur René Trégouet qui sait de quoi il parle sur la fusion thermo nucléaire me laisse perplexe.
Je n’ai bien sur pas tous les éléments en main pour en débattre.
Je suis perplexe non pas par les nouvelles possibilités que la théorie d’Einstein nous ouvre (vous savez ? E=MC2, mais pas forcément mon amour ), mais par la teneur de cet article qui nous engage sur l’avenir avec comme seule solution possible cette énergie à pléthore voulue par l’Europe (les américains aussi sont dans la course) en ridiculisant au passage les faibles possibilités des énergies renouvelables.
Je suis perplexe car une fois encore on nous demande de donner les clefs du monde à un groupe de personnes qui ont peut être raison (ou peut être pas) sans vraiment savoir pourquoi. Et ensuite il sera trop tard pour modifier le tir.
Les chiffres annoncés sont impressionnant :
Chiffres impressionnants donc. Au prétexte que la demande mondiale d’énergie va progresser il nous faut foncer tête baissée dans le développement d’une énergie qu’il va nous falloir apprendre à maîtriser. Car le chemin est encore long. 2050 au bas mot…..
Pendant ce temps le budget de la recherche sur cette future nouvelle technologie explose.
De la recherche il en faut. De nouvelles technologies aussi. Je les apprécie énormément. Tout ce qui peut m’assurer un meilleur confort tout au long de ma vie en particulier.
Le siècle dernier aura été le siècle de la modernité, celui des sciences et des découvertes, dans tous les domaines. Bons et moins bons.
Les transports, la médecine, l’alimentation, les loisirs ont été les piliers du progrès social de l’humanité (enfin une toute petite partie, même si le monde entier ,virtuellement, est susceptible d’en profiter, à condition d’avoir l’argent pour). Et ce grâce à la recherche, la mise au point de nouvelles technologies.
La résultante de cet article est la peur de l’avenir.
Certes il est nécessaire de gérer autrement. Nous ne pouvons continuer à dépouiller cette terre jusqu’à la faire ressembler à notre vieux satellite, criblé d’impacts parce que sans atmosphère.
Nous ne pouvons continuer à vivre sur des matières non renouvelables. Que ce soit pour l’énergie ou la fabrication d’objets élaborés nécessaires à notre vie ou nos loisirs.
Sinon, le monde court à sa perte.
Les tenants de la décroissance en sont convaincus.
Mais que ce soit clair : cette nouvelle et éventuelle future technologie, comme bien d’autres d’ailleurs, comporte certainement des risques. On ne joue plus avec des allumettes mais avec l’atome. Ce si petit atome qui provoque de si grands effets.
Déjà que des technologies bien établies sont capables de provoquer des désastres sans précédent dans l’histoire de l’humanité. Il suffit de voir les méfaits d’une plate forme de pétrole au large de l’Amérique, la déforestation à outrance, le japon nucléarisé, les schistes bitumineux et leur cortège de mauvaises nouvelles écologiques, les déchets nucléaires dont on ne sait toujours pas vraiment quoi faire et que l’on va léguer pour des milliers d’années à nos futurs enfants s’ils sont capables de nous survivre…
Il faudrait de petites quantités par réacteur. Soit, mais donc encore un produit qui ne sera pas inépuisable. Ensuite ?
Le second produit serait « relativement » facile à produire…Mais encore ?
Pas de catastrophe possible. Qui peut l’affirmer aujourd’hui? Vu les quantités d’énergie en jeu, on n’en est plus à la simple escarbille de charbon dans l’oeil.
Enfin l’élément radioactif ne persisterait que 12 ans. Soit, mais encore? Et pendant ces douze années?
Le mot de la fin de cette démonstration ce sont les futures retombées économiques.
Oui, bien sur; peut être. Et le profit sera partagé par tous ?
Si jamais effectivement cette technologie « prometteuse » voit le jour, ce sera encore pour augmenter l’appauvrissement de l’ensemble du monde. Du monde physique par une nouvelle utilisation accrue de ses possibilités; et oui, 9 milliards d’humains à faire vivre….
Cette technologie fera franchir à l’humanité un nouveau pas en avant. Pour en faire quoi ?
Le monde n’est pas glorieux, et triste actuellement.
Ses ressources s’épuisent, la plus grande partie de la population n’a d’ailleurs pas d’autre choix que de l’épuiser pour tenter de survivre.
Je ne suis pas contre les nouvelles technologies et la recherche; je suis même un fervent partisan de celle ci.
A condition de ne pas oublier l’humain, et son humanité.
Et l’humanité à son mot à dire.
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